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Alors que tous les regards sont portés sur les candidats à l'élection présidentielle, le président continue ses déplacements dans l'indifférence presque totale.

Depuis le début de l'affaire Fillon, François Hollande est aux abonnés absents. A tel point que ses faits et gestes sont à peine relayés par les médias, comme si son départ était déjà acté. Il faut dire que la situation est exceptionnelle : c'est la première fois qu'un président de la Ve République décide de ne pas se représenter. 

Un agenda toujours bien chargé

Pour les intéressés, voici donc ce qu'a fait François Hollande ces derniers jours. Comme le montre son agenda, le 1er mars, le président s'est entretenu avec Bernard Cazeneuve, et a, entre autres, présidé une cérémonie de remise de décorations. Le lendemain, François Hollande a effectué un déplacement en Corse pour parler de l'avenir de l'île. Le 3 mars, il a rencontré un ancien Premier ministre du Québec et a présidé une cérémonie avec les ambassadeurs en Andorre.

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Lundi, il s'est entretenu avec Bruno Leroux, Pierre Moscovici, Bernard Cazeneuve, avant de présider une cérémonie de remise de décoration. Le soir, il était avec la chancelière allemande et les premiers ministres italiens et espagnols pour un sommet à Versailles. Mardi, le chef de l'Etat s'est entretenu avec son ministre des Affaires étrangères et de la Justice avant d'effectuer un déplacement à Vitry-le-François. Comme tous les mercredis, il a présidé le Conseil des ministres avant de rencontrer le président de l'Arménie et de faire une intervention à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes.

Il veut s'engager contre le FN avant son départ

De manière plus informelle, François Hollande s'est engagé avant la fin de son quinquennat à tout faire pour empêcher le FN d'accéder au second tour. Mercredi, lors du Conseil des ministres, s'est une nouvelle fois inquiété de la possibilité que le parti de Marine Le Pen accède au second tour. François Hollande, a dit Stéphane Le Foll lors du compte rendu du Conseil des ministres, " voulait faire passer un message. Le contexte dans lequel nous sommes est sous la menace de l’extrême droite, et sous la menace explicite en particulier vis-à-vis du projet européen."

Il s'est également fendu d'un tweet pour rappeler l'indépendance de la justice après les attaques de Marine Le Pen et de François Fillon. 

Enfin, il a reçu dernièrement une équipe de journalistes syriens et irakiens réfugiés pour faire l'état des lieux de la présidence Hollande. Les journalistes ont ensuite publié un article dans Libération  rendant compte de la rencontre, qui s'est terminée par ce conseil au futur président de la France : "Il ne faut pas espérer avoir une vie ailleurs. Quand on est militaire, on porte l’uniforme, c’est la même chose quand on est président."

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