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A tort ou à raison, plusieurs personnalités politiques ont été accusées d'avoir profité ou voulu profiter de passe-droits. Souvenez-vous…
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L’épouse de Manuel Valls et le PV de son amie

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En 2014, Le Point révélait que l’épouse du Premier ministre, Anne Gravoin avait usé de ses contacts pour faire sauter les PV d’une de ses amies venue lui rendre visite dans le 11e arrondissement de Paris. Celle-ci aurait d’abord demandé à un gardien de la paix de veiller à ce que le véhicule de son amie, alors garé en bas de chez elle, ne soit pas verbalisé par une pervenche, mais en vain. Si bien que la violoniste aurait ensuite averti son mari, lequel aurait fait en sorte de faire sauter l'amende de stationnement. "Deux heures plus tard, un commandant du groupe de sécurité du ministre de l'Intérieur (GSMI), qui dépend de l'ex-Service de protection des hautes personnalités (SPHP devenu Service de la protection), prend contact avec le gardien de la paix pour lui dire 'qu'il s'occupait de faire le nécessaire’", écrivait l'hebdomadaire.

Les privilèges de la famille Le Pen chez Air France

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L’année dernière, le Canard Enchaîné rapportait les nombreux privilèges dont bénéficie la famille Le Pen chez Air France. Parmi eux, passer devant tout le monde pour monter ou sortir de l’appareil, ou encore bénéficier d’une navette privée les attendant sur le tarmac. Des privilèges d’autant plus troublants que la compagnie aérienne avait alors eu quelques peines à les justifier.

La nomination de Ségolène Royal au gouvernement

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En 2014, quelques mois après la rupture entre François Hollande et Valérie Trierweiler, Ségolène Royal faisait son entrée au gouvernement. Une nomination qui avait soulevé de nombreuses questions dont celle de savoir si elle n’était pas due à ses relations avec le chef de l’Etat. "Mon ministère avait d’abord été proposé à Europe-Ecologie Ce qui prouve bien que je n’ai bénéficié d’aucun passe-droit, d’aucun favoritisme, avait alors réagi l’ex-candidate à l’élection présidentielle dans les colonnes du Parisien. Personne ne conteste ma légitimité au gouvernement (…) c’est ça le plus important".

Nicolas Sarkozy et l’ADN du voleur de scooter

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En 2007, quelques mois avant l’élection présidentielle, le scooter d’un des fils de Nicolas Sarkozy avait été volé. Et tandis que le candidat de l’UMP était alors ministre de l’Intérieur, le Parisien avait révélé que "les grands moyens (avaient) été utilisés pour retrouver" le deux-roues. Toujours d’après le quotidien, la police avait même été jusqu’à utiliser des prélèvements ADN pour tenter de retrouver le voleur du scooter. "Fait rare, un relevé d'empreintes et deux prélèvements d'ADN ont été décidés pour accélérer l'enquête" une fois l'engin récupéré en Seine-Saint-Denis, écrivait le journal. "Nous vivons dans la France des deux poids, deux mesures", avait de son côté raillé François Bayrou, alors candidat UDF.

Bernadette Chirac à contresens dans Paris

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En 2011, Jacques Chirac a voulu entrer au casino de Deauville avec son bichon. Mais l’accès leur a été refusé car l’établissement n’accepte aucun animal. Une décision que l'ex-locataire de l'Elysée aurait acceptée sans broncher. "Comme on l’aurait fait pour n’importe qui, on lui a dit que les chiens n’étaient pas autorisés dans l’établissement (et) il est parti tout à fait naturellement sans demander de passe-droit", rapportait alors la direction du casino citée par Paris Normandie.

Mais si l’ex-président ne semble pas enclin à vouloir profiter de passe-droits, ce n’est pas le cas de son épouse, Bernadette. Trois ans plus tard, sa voiture a en effet été arrêtée par un gendarme alors qu’elle roulait à contresens dans Paris. Ce qui aurait fortement déplu à l’ex-Première dame, laquelle ne s’en serait d’ailleurs pas cachée. Elle a "exprimé son mécontentement à l’égard du militaire", rapportait alors Le Parisien.

François Mitterrand, Anne et Mazarine Pingeot

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En 1974, Anne Pingeot, l’ "autre femme" de François Mitterrand donnait secrètement naissance à leur fille, Mazarine. Cette enfant n’a été reconnue par son père qu’à l’âge de dix ans et pendant plusieurs années, la relation entre ses parents a constitué un véritable secret d’Etat. En effet, si l’ancien président de la République s’est toujours montré très discret, il n’a pas hésité à utiliser son pouvoir pour servir les intérêts de ses deux protégées. Pendant une dizaine d’années, huit gendarmes ont ainsi été mobilisés pour assurer 24h/24 la sécurité des deux femmes et ce, "de l'appartement privé de la mère de Mazarine à Paris (6e) à celui de l'État quai Branly (7e), en passant par le domaine présidentiel de Souzy-la-Briche (Essonne)", rapporte l’un de ses militaires dans La petite demoiselle et autres affaires d’Etat.