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Le co-fondateur du Front national a donné une interview au journal d'Aube dorée, où il compare sa situation à celle de la formation néonazie grecque.

L’interview est passée inaperçue cet été. Le cabinet de Jean-Marie Le Pen lui-même n’était pas au courant. C'est Mediapart qui a révélé l’information jeudi : le co-fondateur du Front national a accordé un entretien à deux des journaux affiliés à Aube dorée, le parti néonazi grec, le premier à Empros ("En avant"), le journal des cadres de l’organisation et le second à Chryssi Avghi ("Aube dorée"), le journal officiel de la formation extrémiste.

Dans ces interviews, Jean-Marie Le Pen évoque sa situation actuelle avec le Front national dont le bureau exécutif l’a exclu à la fin du mois d’août. Il la compare à celle du parti néonazi dont l’état-major est jugé pour appartenance à "une organisation criminelle" depuis le meurtre par l’un de ses membres de Pavlos Fyssas, un artiste de hip-hop sympathisant d’extrême gauche. "J'ai été traqué et j'ai subi des injustices", a déclaré Jean-Marie Le Pen dans l’interview, ajoutant "comprendre ce que traverse Aube dorée".

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Jean-Marie Le Pen affirmait ne pas connaître ce parti l’année dernière

Au mois de mars 2014, Jean-Marie Le Pen disait n’avoir "pas de relation" avec le parti néonazi grec, qu’il affirmait ne pas connaître "du tout". Cet été, le co-fondateur du Front national a indiqué connaître personnellement les eurodéputés d’Aube dorée : "Je leur serre la main. Ils se distinguent. Et je me réjouis, car quand je salue les députés d'Aube dorée, les autres s'énervent". Il a même qualifié l’organisation à l’idéologie néonazie de "manivelle qui va mettre en mouvement l'Europe".

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