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Dix jours après les attentats de Paris, une étude révèle que la cote de popularité de François Hollande a rebondi de sept points par rapport au mois dernier. Une tendance qui s'était déjà observée en janvier mais que le président n'avait pas su maintenir.

Le président le plus impopulaire de la Ve République remonte dans les sondages. Selon une étude Ifop publiée par le Journal du Dimanche, la cote de popularité de François Hollande rebondit désormais à 27%, soit sept points de plus que le mois dernier. Une hausse qui est étroitement liée aux récents attentats qui ont frappé Paris et Saint-Denis. En effet, et à l’instar de ce qui s’était déjà passé en janvier dernier, ces tragiques évènements ont permis au chef de l’Etat de revêtir son costume présidentiel et de s’imposer maître de la situation et ce, en dépit des autre sujets sensibles qui rythment d’ordinaire l’actualité. "L'état de guerre a pour conséquence de bouleverser l'ordre des priorités et de faire passer au second plan ce qui, auparavant, constituait l'essentiel", souligne Challenges. Réunions de crise, mesures sévères, entretiens avec ses adversaires politiques… depuis les attentats, François Hollande est sur tous les fronts. Et force est de constater que cela plaît aux Français.

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François Hollande saura-t-il maintenir la tendance positive ?Cependant, bien que sa cote de popularité soit en hausse, elle demeure moins élevée qu’elle ne l’était en janvier. Après les attaques de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher, celle-ci avait en effet bondi de dix points, avant de retomber sous la barre des 30% en mars. Autant d'éléments qui laissent penser que la tendance positive dont jouit actuellement François ne devrait pas durer, et même s’essouffler encore plus vite qu’il y a quelques mois. "Cet effet de grâce ne fut qu’un mirage", souligne d’ailleursl'hebdomadaire à propos de sa popularité du début d’année. "Les évènements de ce type profitent toujours au gouvernement en place à court terme et finissent par favoriser les extrêmes à long terme", confiait de son côté à Planet.fr François Durpaire, le coauteur de la bande-dessinée qui imagine la victoire de Marine Le Pen en 2017, Présidente.

Mais le président aurait un plan. "Il parie sur l'inflexibilité de sa réaction et la crédibilité des décisions qu'il a prises", croit savoir Challenges. Un plan qui, pour être mené à bien, dépendrait toutefois d’un élément qui ne dépend pas uniquement de François Hollande: "pour avoir une chance de convaincre, il suppose – ce qu’il faut espérer par-dessus tout - qu’aucun autre attentat ne vienne de nouveau frapper le pays". A cet éventuel "obstacle" s’ajoute également le jugement des Français à l’égard de la politique du gouvernement. Toujours selon le sondage Ifop pour le JDD, 28% seulement la considèrent juste et 22% efficace.