AFP
Vacances au ski alors que le Fouquet's brûle, séjours grand luxe à la Réunion… Certains voyages présidentiels ne passent pas auprès des Français. Et pour cause !
Sommaire

Ces vacances que les présidents n’auraient pas dû prendre : François Hollande

Quelques mois à peine après sa prise de fonction, en 2012, François Hollande a décidé de s’accorder de longs congés pour souffler après une rude campagne. C’est pourquoi il s’est accordé pas moins de trois semaines de vacances, passées au fort de Brégançon.

Un choix qui ne fut pas sans conséquence, puisqu’il est à l’origine de l’une des premières polémiques du mandat du dernier président socialiste. Le Point, qui couvrait le sujet à l’époque évoquait un "été paresseux" pendant lequel de nombreuses problématiques politiques sont restés sont réponse (crise économique, tensions européennes, Syrie, politique intérieure, etc).

Un avis qui n’était pas uniquement partagé par la presse d’opposition. Jean-Luc Mélenchon déplorait déjà le bilan de François Hollande. "Cent jours pour presque rien", avait-il regretté dans les colonnes du Journal du Dimanche.

"Pour son premier été on avait critiqué François Hollande pour avoir pris des vacances trop longues. Il faut qu’elles soient modestes, courtes et surtout studieuses, pour donner l’impression qu’on est toujours aux affaires. L’intransigeance s’est aussi accrue avec la surmédiatisation des mœurs des politiques. On est beaucoup plus exigeants, car on considère notamment qu’ils bénéficient de trop de privilèges", résume l’historien de la vie politique Jean Garrigues dans les pages du Parisien.

En outre, un autre évènement avait fait scandale pendant ce séjour : Valérie Trierweiler, jugeant "trop défraîchis" les coussins qui tapissent les intérieurs du fort, décide de les changer. Problème, elle opte pour des traversins à 200 euros pièce, rappelle Femme Actuelle. Le coût total des 14 cartons d’édredons est resté en travers de la gorge de plus d’un Français. "A croire que les coussins étaient brodés avec du fil d’or", a d’ailleurs ironisé l’ancien chef de l’Etat depuis, ne manquant pas de tacler la journaliste de Paris Match.

Ces vacances que les présidents n’auraient pas dû prendre : Nicolas Sarkozy

"C’est un signal désastreux donnés à des gens qui sont dans la précarité", s’émouvait Patrick Menucci, en 2007, à propos des premières vacances du président Nicolas Sarkozy.

Le chef de l’Etat, fraîchement élu, avait alors décidé de passer quelques jours sur le luxueux yacht de Vincent Bolloré, comme l’expliquait Le Monde, dans ses colonnes. De nombreux élus de l’opposition – essentiellement socialistes – dénonçaient alors des "vacances de milliardaire", une "forme d’arrogance et même d’insulte", des "loisirs sponsorisés" ou même une "faute de goût".

"Monsieur Sarkozy semble être assisté, mais par les milliardaires. On n’a jamais vu, à ce point, quelqu’un qui affiche de façon très provocatrice le goût de l’argent et sa proximité avec les milieux d’affaires, à peine élu", avait ironisé Vincent Peillon. "On était prévenus. M. Sarkozy n’a jamais dit qu’il serait le président des petits pauvres. C’est le président du CAC 40", soulignait Jean-Luc Mélenchon, encore sénateur pour le PS.

A droite aussi on dénonçait… Mais, cette fois, pour s’en prendre à la dénonciation. "Il n’y a pas de quoi en faire tout un plat", s’indignait Eric Woerth, non sans dépeindre l’opposition en "maîtres en insinuations". "Il est un peu scandaleux d’en faire autant sur ce sujet", a-t-il poursuivi.

"On a reproché à certains de ne pas être en phase avec la population", rappelle dans Le Parisien l’historien Jean Garrigues, pour qui ces vacances furent l’une des erreurs de Nicolas Sarkozy.

Ces vacances que les présidents n’auraient pas dû prendre : Jacques Chirac

Nicolas Sarkozy n’est pas le seul président de la République qui a été accusé de déconnexion vis-à-vis du peuple de France. Ce fut également le cas pour Jacques Chirac, rapporte Le Huffington Post.

L’ancien chef de l’Etat a en effet fait savoir qu’il "s’emmerdait" à Brégançon et préférait partir à des milliers de kilomètres de la capitale. Direction la Réunion ou l’île-Maurice ou il a passé plus d’un été.

Les vacances qu’il a pu passer dans certains palaces donnaient d’ailleurs de lui une "image de milliardaire". Et pour cause : il optait pour le Royal Palm, un hôtel particulièrement coûteux. Prix de la nuit ? Plus de 3 000 euros, soit 22 000 francs à l’époque.

Les vacances au Canada de l’ancien président de la République ont, elle aussi, fait l’objet d’une importante polémique. L’ancien chef de l’Etat avait profité d’u long séjour alors que, en France, la canicule tuait de nombreuses personnes âgées, rappelle Le Parisien

Ces vacances que les présidents n’auraient pas dû prendre : Emmanuel Macron

Qu’il parte à Brégançon où à La Mongie, Emmanuel Macron a du faire face à plusieurs polémiques concernant ses vacances depuis le début de son mandat. D’abord parce qu’il a décidé de faire construire une piscine directement dans le fort, mais aussi pour les destinations même qu’il a pu choisir.

Quand le couple présidentiel a été aperçu à Saint-Tropez en décembre dernier, de nombreux observateurs politiques n’ont pas hésité à parler d’erreur de communication ou de "vacances qui dérangent".

Plus récemment, indique BFMTV, c’est le choix de partir aux sports d’hiver en pleine crise des "gilets jaunes" qui fait débat. Le séjour pourrait en effet signifier "un excès de confiance du chef d’Etat" estime les analystes de la chaîne d’information. Autre problème ? "Un séjour au ski est encore connoté comme des ‘vacances de riches’ pour beaucoup de Français, alimentant une certaine image d’Emmanuel Macron", peut-on lire dans les colonnes du journal.