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Selon le "Canard enchaîné", Manuel Valls n'en pourrait plus de Christiane Taubira et de ses velléités de départ. Mais cette bisbille est loin d'être la seule intervenue entre ministres.
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Christiane Taubira et Manuel Valls

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Il n’est pas toujours facile de cohabiter au sein d’un gouvernement, surtout quand celui-ci réunit des fortes têtes et une pluralité de couleurs politiques.

Ainsi de Christiane Taubira et de Manuel Valls qui ne seraient pas en très bon terme. Dans une interview, vendredi dernier sur BFMtv, le garde des Sceaux a menacé de démissionner si la réforme de la justice des mineurs n’avançait pas. Des velléités de départ que n’aurait pas appréciées le Premier ministre qui, selon le Canard enchaîné, aurait déclaré : "Je ne peux plus la supporter (…) Elle ne reste que pour le confort de son ministère et parce que Hollande la considère comme une caution de gauche."

Ségolène Royal vs tout le monde

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S’il est une spécialiste ès clash, c’est bien Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie. Récemment, l’ancienne compagne du chef de l’Etat s’est amusée des négociations de Laurent Fabius sur le prochain sommet concernant le climat ; "du folklore", selon elle.

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Avec Manuel Valls, le ton est monté à plusieurs reprises. Une fois concernant la hausse des tarifs de la SNCF ou du prix du gaz, une autre sur les sociétés d’autoroutes, ou encore s’agissant de la date de réduction de la part nucléaire.

Arnaud Montebourg, l’indomptable

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Spécialiste lui aussi en déclarations tonitruantes, Arnaud Montebourg, l’ancien ministre de l’Economie, a sans doute atteint le point de non-retour lors de la Fête de la rose en 2014. Durant ce rassemblement socialiste, le ministre sur la sellette remet ouvertement en cause la ligne économique du président de la République, ce qui provoquera son éviction du gouvernement peu après.

Aurélie Filippetti, la frondeuse

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Sa compagne n’est pas en reste quand il s’agit de critiquer les choix gouvernementaux. Si elle le fait très bien depuis sa démission en août dernier, s’attaquant notamment à sa successeur au ministère de la Culture, Aurélie Filippetti n’a pas manqué de partir avec fracas. Ainsi, quelques jours avant sa démission, elle envoya une lettre salée à l’exécutif au sujet de la ligne politique et économique du gouvernement. "Au moment où nos concitoyens attendent de nous une politique réaliste mais de gauche, les discussions qui y ont eu lieu furent le tragique contrepied de tout ce pour quoi nous avons été élus.", a-t-elle notamment écrit.

Emmanuel Macron et Axelle Lemaire

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Rien ne va plus entre Emmanuel Macron, le ministre de l’Economie, et son secrétaire d’Etat, Axelle Lemaire. Selon Le Point, la secrétaire d’Etat au numérique n’en ferait qu’à sa tête, ne respectant pas les consignes de son ministre de tutelle . " Elle est dingue...", a même récemment soufflé Macron devant quelques ministres. Du côté des proches d’Axelle Lemaire, on reproche au ministre "de lui piquer ses bonnes idées et de ne pas supporter qu’elle prenne aussi un peu de lumière".

Emmanuel Macron aurait ainsi demandé la tête d’Axelle Lemaire à l’occasion du mini-remaniement du 17 juin. Mais Manuel Valls a répondu négativement à cette requête.

Cécile Duflot a une dent contre l'exécutif

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Plus qu’une série de clashs, c’est une véritable rupture qui s’est déroulée sous nos yeux l’année dernière entre Cécile Duflot, alors ministre de l’Ecologie, et le gouvernement. Des aigreurs que l’ancienne patronne des Verts a décidé de consigner dans un livre paru le 25 août 2014. Dans celui-ci, Cécile Duflot égratigne longuement François Hollande qui "à force d’avoir voulu être le président de tous, n’a su être le président de personne."

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Autre personne à subir son courroux, Manuel Valls, avec qui Cécile Duflot est en véritable désaccord idéologique. Pour elle, le Premier ministre, en plus de faire de "la saturation médiatique", reprend "les arguments et les mots de la droite."

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