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Frais inattendus, fins de mois compliquées, rejets de chèques… Quelle que soit votre situation, votre compte peut se retrouver dans le rouge à un moment donné. Si les banques ont pour habitude de vous prélever des frais dès que vous dépassez un certain montant, savez-vous qu’en la matière elles ont tendance à en rajouter ? C’est justement ce que dénoncent le magazine 60 Millions de consommateurs ainsi que l’Union nationale des associations familiales (Unaf) dans une enquête publiée ce jeudi 26 octobre. Sur les centaines de relevés étudiés, les deux instances relèvent que chaque année en France, un client standard verse 34 euros liés à un solde débiteur. Le problème tient au fait que dès qu’il dépasse son découvert autorisé ou qu’un chèque est rejeté, il se retrouve presque 10 fois plus ponctionné. Et là, les frais bancaires deviennent exorbitants. En moyenne, il peut être contraint de payer 296 euros par an. En 2016, un foyer en difficulté sur cinq a vu s’envoler plus de 500 euros. "Une machine infernale" dénonce 60 Millions de consommateurs instaurée par l’ensemble des établissements français (exceptées les banques en ligne) qui s’apparent à un mécanique de facturation devenue, poursuit-elle, "ahurissante".
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Un processus automatisé
De fait, les conseillers bancaires avouent ne plus intervenir au cas par cas pour traiter ce type d’impayés. Aujourd’hui, la punition est automatisée. Résultat : dès qu’un paiement dépasse le seuil autorisé, la sanction tombe et elle a le don d’être onéreuse. Outre le prélèvement d’agios, la commission d’intervention vous ponctionne de 8 euros supplémentaires. Une somme qui est supposée rémunérer votre conseiller pour l’analyse de votre situation effectuée. C’est donc là que le bât blesse. A cela, s’ajoute le fait que dès qu’un chèque ou qu’un prélèvement sont rejetés, cela vous en coûte 30 euros si le montant de cet excès est inférieur à 50 euros, 50 euros si celui s’avère supérieur.
Banco !
Côté banques, la palme de celle qui vous impose le plus de frais bancaires en cas de pépin revient à BNP Paribas. Laquelle prélève 663 euros de frais en moyenne si vous vous retrouvez en difficultés, 44 si vous demeurez dans le cadre de votre découvert autorisé. Au final, 60 Millions de consommateurs s’interroge sur le bienfondé de ces accumulations, bien que ces frais bancaires soient logiques.
Chaque année en France, le magazine et l’association estiment que ces frais liés aux incidents de fonctionnement se révèlent extrêmement rémunérateurs. Ils seraient même à l’origine de 30 à 35 % du chiffre d’affaires des banques de détail. Soit 6,5 milliards de chiffre d’affaires annuel pour un résultat net estimé à 4,9 milliards d’euros.
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