Communication, adaptabilité, vision d’ensemble ... Le thème astral de François Bayrou nous donne les prévisions des astres pour son début de mandat de Premier ministre. Stanislas Delorme, consultant intuitif,...
Il s'agit, apparemment, d'une sordide affaire de règlement de compte. Trois parachutistes français, militaires et affectés à la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) – des espions – ont été mis en examen fin juillet 2020, rapporte Le Monde. Ils dépendent de la garde du camp de Cercottes, dans le Loiret, une base chargée des opérations clandestines, et étaient accompagnés de deux complices, eux aussi mis en examen. En tout et pour tout, quatre de ces suspects ont été placés en détention provisoire, fait également savoir Le Parisien. Parmi eux, certains sont poursuivis pour "vol de voiture, détention d'arme et association de malfaiteurs". Mais ce n'est pas là le plus important.
Si cette affaire fait tant parler, c'est bien parce qu'il y a eu tentative d'assassinat. De quoi ruiner la réputation des espions après des années de communication, ironise d'ailleurs le quotidien du soir. Peut-être que les policiers qui ont interpellé les suspects ont pensé la même chose, en découvrant la scène.
Les 24 juillet 2020, deux individus âgés de 25 et 28 ans ont en effet attiré l'attention des gardiens de la paix de la ville de Créteil, dans le Val-de-Marne. Ils étaient installés à bord d'un véhicule volé, à l'arrêt au moment de l'interpellation, sur lequel ils avaient fixé une seconde plaque. En leur possession, plusieurs armes. Le Parisien évoque notamment un revolver ainsi qu'un certain nombre de couteaux de combat réservés à un usage militaire.
Exercice d'entraînement, contrat étranger... Que s'est-il passé ?
Quand les deux hommes ont été interpellés, ils aussi été interrogés. Dans un premier temps, la justice a d'abord envisagé un "malentendu lié à un exercice d'entraînement", écrit Le Monde. Puis la possibilité qu'un acteur tiers ait engagé les agents, mais actuellement la piste du règlement de compte est privilégiée.
Tous deux ont convenu avoir voulu s'en prendre à un individu précis.
Qui était la cible ?
Après leur interpellation, et dans le cadre de l'enquête de flagrance, les deux militaires ont été interrogés. Ils ont notamment révélé à qui ils en voulaient : une quinquagénaire, résidant non loin de l'endroit où ils ont été arrêtés. Les agents "semblaient s'apprêter à mettre à exécution un projet criminel au préjudice d'une femme âgée de 54 ans", a indiqué le parquet dans un de ses communiqués. Plus tard, un troisième suspect a lui aussi été interpellé et écroué.
Deux autres hommes ont été arrêtés et mis en examen au début du mois d'août 2020. Ils sont accusés de "complicité de tentative d'homicide volontaire en bande organisée" ainsi que de "participation à une association de malfaiteurs en vue de la commission de crimes et délits punis de 10 ans d'emprisonnement".
Que sait-on des militaires et des civils impliqués ?
Tous les individus mis en examen, ou provisoirement détenus par la justice, ne sont pas des militaires, note Le Parisien. L'un d'entre eux, par exemple, exerce "dans le domaine de la sécurité privée".
D'après Le Monde, qui cite une "source proche de l'enquête", les militaires interpellés près du domicile de la quinquagénaire ne sont pas encore "des membres à part entière de l'unité opérationnelle de la DGSE". Ceux-là sont chargés des opérations clandestines. Les deux suspects, eux, appartiennent à la Compagnie de commandement et de logistique (CLL).