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"Echec", "Dysfonctionnement"… L'acte 18 des gilets jaunes a donné lieux à des scènes particulièrement violentes. De quoi mettre Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur sur la sellette ?
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Christophe Castaner sur la sellette ? Le bilan terrible de l’acte 18 des gilets jaunes

De l’aveu même de l’exécutif, l’acte 18 des gilets jaunes a été particulièrement mal anticipé. Cette nouvelle mobilisation a donné lieu à de nouvelles scènes de saccages sur les Champs-Elysées. Pas moins de 80 boutiques ont été abîmées, le Fouquet’s partiellement brûlé et 250 personnes interpellées. Surtout, des départs de feu ont parfois mis en danger des familles habitants le quartier.

Ce lundi matin au gouvernement et dans les médias, l'ambiance était donc plutôt à la gueule de bois. Laurent Nu ñ ez, secrétaire d’Etat et bras droit de Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, a lui-même reconnu un "échec" des forces de l’orde. Interrogé sur RTL, il a ainsi admis que la "doctrine opérationnelle mobile et rapide " mise en place n’a pas fonctionné. Une auto-critique à laquelle s’ajoutent les remontrances, plus sévères du chef de l’Etat…

Christophe Castaner sur la sellette ? Le bilan terrible de l’acte 18 des gilets jaunes

Revenu en catastrophe de la station de ski de La Mongie, où il s’offrait un peu de répit après plusieurs semaines de grand débat, Emmanuel Macron était furieux.

Au cours de la réunion de crise organisée à Matignon dimanche, le président aurait enguirlandé ses équipes avec un tonitruant, "Maintenant, c’est terminé", et ajoutant : "J’insiste pour que ce type de scène ne puisse plus se reproduire, notamment sur cette avenue". Ce lundi, Edouard Philippe doit justement faire plusieurs propositions au chef de l’Etat.

Mais la nécessité d’une réponse plus politique et morale s’impose désormais à l'exécutif. Avec la démission de Christophe Castaner ? D’après RTL, le ministre de l’Intérieur aurait eu droit à un sérieux remontage de bretelles de la part du président de la République, "Et pas qu'un peu", assure un initié.

Christophe Castaner : un départ, mais lequel ?

Malgré un acte 18 des gilets jaunes marquée par des images choc, et alors qu’il se trouve aussi dans un moment délicat suite à une vidéo le montrant en boîte de nuit, Christophe Castaner ne devrait pas quitter le ministère de l’Intérieur croit savoir RTL. Le départ de ce macronien de premier ordre serait extrêmement difficile à combler.

C’est donc un autre "fusible" que se cherche le gouvernement, estime le HuffPostévoquant l’interview de Laurent Nuñez. Et pour cause, ce dernier a notamment évoqué un nécessaire examen de la chaîne de commandement, laquelle remonte notamment au préfet de Paris, Michel Delpuech.... Au micro de BFMTV, certains piliers de la macronie ne cachent pas leur désamour pour celui qui a un peu trop louvoyé pendant l’affaire Alexandre Benalla l’été dernier. L’un assure : "il aurait dû démissionner après le saccage de l’Arc de Triomphe."