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Après qu'une boîte de nuit des Alpes-Maritimes a offert des consommations en fonction de la taille des jupes des filles, un établissement parisien est allé encore plus loin. Celui-ci a proposé des shots gratuits aux jeunes femmes acceptant de dévoiler certaines parties de leur corps.

Vendredi, la boîte de nuit "L’Annexe" à Saint-Laurent-du-Var, dans les Alpes-Maritimes, a créé la polémique. Pour sa soirée intitulée "Oserez-vous le court ?", la discothèque a offert l’entrée aux filles portant une jupe de moins de 25 centimètres et étant impérativement jambes nues, a révelé Nice Matin. A l’entrée, un employé mesurait la longueur des jupes, et offrait des consommations selon la taille de celles-ci. Bien évidemment la soirée a fait grand bruit. Le propriétaire a affirmé à 20 minutes qu’il ne voyait pas où était la discrimination, avant de rajouter : "C’est simplement une soirée à thème, un dress code, comme on fait des soirées fluo ou des soirées blanches."

La communauté féministe s’est emparée de l’affaire pour dénoncer ce qu’elle a qualifié de scandaleux : "Comme d’habitude, on considère les femmes comme des objets sexuels, D’ailleurs, sur le flyer, elle n’a pas de tête ! C’est toujours les mêmes stéréotypes : soit la maman, soit la putain !", a décrié Marie-Noëlle Bas, présidente des "Chiennes de Garde" auprès de  20 minutes.

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Un bar parisien en remet une couche

Lundi, on a appris que le Wanderlust à Paris, bar situé dans le 13ème arrondissement, avait également des pratiques douteuses. Une internaute a posté sur Twitter, des photos de l’établissement. On peut y voir une pancarte sur laquelle est inscrit : "Tits = shot", traduisez, "Seins = verre". Dans une série de Tweets, la jeune femme a expliqué que "Les barmen proposent donc un shot gratuit aux filles à condition qu'elles montrent leurs seins. Premier problème: une partie des filles qui le font sont déjà suffisamment alcoolisées pour qu'on puisse interroger leur consentement lorsqu'elles sont poussées par les barmen. Deuxième problème: lorsqu'elles le font, les barmen prennent une photo avec un polaroid. Troisième problème: ils affichent ces polaroids illégalement, sur un tableau bien visible."

La boîte de nuit a répondu sur le réseau social, expliquant qu’elle n’était pas au courant et que le panneau serait retiré. De quoi donner faire réagir une fois encore les associations féministes. Cependant les recours juridiques paraissent bien maigres : "Tout ce qu’on peut faire, c’est dénoncer, médiatiser ça, pour que le seuil de tolérance au sexisme baisse progressivement. Mais il n’y a malheureusement pas de loi anti-sexisme, alors que ça fait 35 ou 40 ans qu’on la demande." a regrettéMarie-Noëlle Bas à 20 minutes.