Publié par Laure-Hélène de Vriendt, le 25/02/2022

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Covid-19 : c'est quoi la "fatigue vaccinale", qui inquiète tant Olivier Véran ?Istock
Les Français devront-ils passer par la case 4e dose ? Alors que le gouvernement ne l'exclue pas, il fait attention à un autre paramètre, la fatigue vaccinale. Voici de quoi il s'agit.
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Bientôt la fin du Covid-19 ? Cette question, les Français se la posent depuis l’arrivée du virus dans l’Hexagone au mois de mars 2020. Confinements, périodes de couvre-feu et restrictions ont depuis rythmé leur quotidien, jusqu’à aujourd’hui et la mise en place du pass vaccinal. Si les dernières mesures sont peu à peu levées en France, progressivement et suivant un calendrier bien précis, il reste toujours cette obligation, qui empêche les personnes non vaccinées (ou avec un schéma incomplet) d’accéder à de nombreux lieux de la vie courante.

Quatrième dose : faut-il vacciner tous les Français ?

Depuis un an, le gouvernement mise en effet sur la vaccination pour ne pas avoir à remettre le pays sous cloche. Première, deuxième puis troisième doses sont désormais obligatoires pour pouvoir se rendre au restaurant, voir un film au cinéma et même prendre le train ou l’avion. En faudra-t-il bientôt une quatrième ? Alors que la dose de rappel n’était évoquée que dans un futur lointain, le gouvernement a accéléré le tempo à l’automne avec l’arrivée du variant Omicron. Si une nouvelle souche venait à faire son apparition, faudrait-il revacciner les Français ?

Cette question a été abordée par le ministre de la Santé Olivier Véran ces derniers jours. Invité sur RTL, pour l’émission Le Grand Jury, puis interrogé par la commission d’enquête du Sénat, il a évoqué la situation sanitaire actuelle et la fin totale des restrictions, qui pourrait avoir lieu d’ici la fin du mois de mars. Il a également parlé d’une quatrième dose du vaccin pour tous, tout en craignant le phénomène de "fatigue vaccinale". On fait le point sur ce qui est prévu par le gouvernement.

Quatrième dose : le problème de la "fatigue vaccinale"

Certains Français ont d’ores et déjà reçu une quatrième dose de vaccin. C’est notamment le cas des personnes immunodéprimées ou particulièrement fragiles, qui sont donc plus à risque de développer une forme grave du Covid-19. Faut-il l’étendre à l’ensemble de la population ? C’est la question qui se pose en ce moment. La Haute autorité de Santé et le comité de stratégie vaccinale se sont montrés favorables à une nouvelle injection pour tous, mais le ministre de la Santé un peu moins.

Lors de son passage sur RTL dimanche 20 février, Olivier Véran a rappelé que cette question "ne s’imposait pas aujourd’hui", car les contaminations à Omicron ont été nombreuses dans le pays. Il a également évoqué le phénomène de "la fatigue vaccinale", ajoutant : "Nous vaccinons les gens quand cela est absolument nécessaire". Après avoir imposé trois doses de vaccin aux Français, le gouvernement serait prêt à changer de stratégie à en croire Olivier Véran…

Quatrième dose : les prochains mois seront décisifs

La fatigue vaccinale comme boussole du gouvernement ? Accueillis avec optimisme par de très nombreux Français, les vaccins contre le Covid-19 exigent-ils trop d’effort ? Sur RTL, Olivier Véran a expliqué ce qu’était la "fatigue vaccinale". Selon lui, elle concerne "ces Français qui disent : on a fait une dose, deux doses, maintenant trois doses, vous nous demandez d’en faire une quatrième, on en a marre".

"Il n’y a aucune fatigue physique au contraire. Mais plus vous apprenez à votre système immunitaire de reconnaître le virus et de l’empêcher de rentrer et de vous infecter, mieux vous vous portez. Le système de vaccination est un effet cumulatif dans le bon sens du terme", a tenu à préciser le ministre de la Santé. Il peut néanmoins être usant psychologiquement et c’est ce que redoute le gouvernement.

Devant la commission d’enquête du Sénat, Olivier Véran a de nouveau évoqué la possibilité d’une quatrième dose dans un futur plus ou moins proche, expliquant : "S’il y a un variant dangereux qui nécessite de revacciner, la main ne tremblera pas". La décision d’une quatrième dose est donc suspendue aux prochaines semaines, voire prochains mois.