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Edouard Philippe, le Premier ministre, a dévoilé ce vendredi matin la part de la dette de la SNCF que l'Etat reprendrait à son compte : 35 milliards d'euros. Combien cela va-t-il coûter aux contribuables ?

Combien l'Etat va-t-il prendre en charge ?

Le bras de fer continue entre les cheminots de la SNCF et le gouvernement. Ce vendredi matin, c’est cependant à Matignon qu’Edouard Philppe a reçu les syndicats afin de leurs communiquer un détail de taille : la part de la dette de la SNCF que reprendre l’Etat à la sa charge. Elle sera de 35 milliards sur les 55 milliards de dettes de la société nationale de chemin de fer. Du côté des organisations, l’annonce a été plutôt bien prise, la CGT-cheminots saluant même une "reprise signficative", relève Le Monde.

Le son de cloche sera-t-il le même du côté des contribuables ? Le HuffPost a fait le calcul. Une telle reprise équivaut à faire peser sur chacun des 67 millions de Française une dette supplémentaire de 522 euros, ou plutôt 935 euros pour chacun des 37,4 foyers fiscaux. 

Bientôt un impôt SNCF ?

Alors que les Français viennent tout juste d’envoyer leur déclaration au fisc, auront-il l’année prochaine la ‘’surprise’’ de découvrir un impôt SNCF ? Il n’en est pas question pour Gérald Darmanin. Le ministre des Comptes publics a assuré qu’il n’y aurait pas d’augmentation des prélèvements.

Le Premier ministre, tout en assurant qu’il n’y "aura pas d’impôt SNCF", a concédé que cette reprise allait demander "un effort supplémentaire des contribuables". L’allègeement de la dette se fera en deux temps, d’abord 25 milliards en 2020 puis 10 milliards en 2022.

Pour les syndicats cette annonce n’est pas de nature à les faire reculer dans leur mouvement de grève. Si certains se montrent hésitant pour la CFDT, FO, Sud-Rail, ou la CGT la mobilisation continue. Tout du moins jusqu’au vote du texte officiel le 5 juin prochain dans une commission mixte paritaire.