Retraite d'office : à quel âge vous est-elle imposée ?IllustrationIstock
Si l'on parle beaucoup de l'âge légal de départ à la retraite, il est moins fréquent d'évoquer la retraite forcée. Peut-elle vous être imposée et, si oui, à quel âge ?

Avec la récente réforme des retraites, les Français vont devoir travailler deux ans de plus. De 62 ans, ils auront désormais l’obligation de travailler jusqu’à 64 ans, sauf cas particuliers tels que les situations de handicap, les carrières longues ou encore les métiers pénibles. Si ce seuil est ancré dans les esprits, tout comme l’âge du taux plein, toujours établi à 67 ans, il est moins évident de savoir jusqu’à quel âge il est possible de travailler. Existe-t-il une limite, un âge auquel une retraite d’office peut vous être imposée ?

Retraite d’office : peut-on vous forcer à partir ?

Il est tout à fait possible que votre employeur décide de vous mettre à la retraite d’office. Pour cela, il faut que vous ayez au moins atteint l’âge de 70 ans. Dans le cas où vous avez entre 67 et 70 ans, votre employeur peut, dans ce contexte, vous proposer de partir à la retraite, mais vous n’êtes pas obligé d’accepter sa demande. Avant 70 ans, votre employeur a ainsi la capacité de vous interroger par écrit sur votre volonté de quitter son entreprise. Cette requête peut vous être adressée trois mois avant votre 67e anniversaire. Vous avez un mois pour répondre à votre employeur.

Retraite d’office : que se passe-t-il à 70 ans ?

Dans ce premier cas, vous pouvez simplement accepter cette proposition de votre employeur. Il vous est également permis de la refuser. Votre employeur n’a, en effet, pas le droit durant ce laps de temps de vous mettre d’office à la retraite. Il a néanmoins la possibilité de vous interroger, chaque année, jusqu’à votre 69e anniversaire inclus. À partir de 70 ans, votre employeur peut, cette fois, vous mettre d’office à la retraite. Votre accord n’est pas nécessaire dans ce cas de figure. Votre date de départ en retraite est alors fixée en tenant compte d’un délai de préavis dont la durée est identique à la durée de préavis prévue en cas de licenciement.