Réforme des retraites : la contre-offensive possible des députés de l’oppositionIllustrationIstock
Ce jeudi 16 mars 2023, le Sénat et l'Assemblée nationale doivent voter à nouveau l'adoption de la réforme des retraites. Au même moment, les députés de l'opposition semblent préparer leur contre-offensive. Quelle est donc leur proposition ? Détails.

Le mercredi 15 mars marquait la huitième journée de mobilisation des Français contre la réforme des retraites. Selon le ministère de l’Intérieur, 480 000 personnes étaient réunies en France. La CGT relève de son côté le chiffre d’1,7 million de manifestants. Au même moment, la commission mixte paritaire avait lieu à huis clos au Palais Bourbon.  Suite à cette commission, dix députés sur les quatorze présents ont trouvé un accord et une version commune du texte. Certains députés de l’opposition, tels que Mathilde Panot, cheffe de fil de LFI, rendaient public les discussions à travers ses publications Twitter.

Cette commission était importante pour le gouvernement. Elle permettrait d’assurer possiblement le vote favorable de l’Assemblée nationale. En effet, certains députés Les Républicains s’opposent à cette réforme faisant craindre le président de la fiabilité de leur majorité à l’Assemblée.

La contre-offensive de la gauche

Dans cette lignée, des rumeurs d’une utilisation de l’article 49.3 de la Constitution éveillent la colère des syndicats des secteurs publics, ainsi que les députés de gauche, fermement opposés à la réforme au Sénat comme à l’Assemblée. En effet, Emmanuel Macron avait affirmé ne pas exclure l’utilisation d’un 49.3 lors du sommet franco-britannique vendredi 10 mars. Lors d’une réunion de travail à l’Elysée ce mercredi, le président "souhaite aller au vote", comme le rapporte nos confrères de FranceInfo.

Cette crainte de l’adoption de la réforme des retraites par les députés de gauche a entraîné une suggestion de la mobilisation d’un autre article de la Constitution pour contrer cette adoption.

En effet, alors invité sur le plateau de BFMTV mardi, le député communiste Stéphane Peu confirme souhaiter recourir à l’article 11 de la Constitution. Cet article permet de déposer une proposition de loi pour un référendum d’initiative citoyenne. Il précise qu’"un référendum peut être organisé à l'initiative d'un cinquième des membres du Parlement, soutenue par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales". Il affirme par ailleurs qu’ils ont bien les 185 parlementaires nécessaires à la proposition de loi. Le but est de "propose[r] que la retraite ne puisse excéder 62 ans".

Elle permettrait donc d’ "annuler" la réforme du gouvernement.