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Un cas positif de Xylella fastidiosa, la bactérie qui décime les oliviers, a été identifié mercredi en Corse-du-Sud. Un plan d'urgence a été déclenché incluant entre autres l'arrachage des plantes contaminées.

C’est une nouvelle que craignaient les autorités et les producteurs locaux. Mercredi, un cas de Xylella fastiosa, la bactérie responsable de la perte massive d’oliviers, a été détecté en Corse-du-Sud, dans une zone commerciale de la commune de Propriano. La bactérie s’attaquait en effet à des plants de Polygale à feuille de myrte. Un plan d’urgence a aussitôt été déclenché par la préfecture afin de ralentir la propagation de l’épidémie, rapporte Le Monde.

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Ce sont des analyses, effectuées dans le cadre du renforcement des mesures mises en œuvre par l’État depuis 2014 afin de prévenir l’introduction de cet organisme, qui ont permis de détecter la bactérie. Transmis lundi au laboratoire de la santé des végétaux de l’Anses à Angers, un test de la Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles (FREDON) a en effet confirmé la présence de la Xylella fastiosa. Jusqu’ici, tous les prélèvements effectués et envoyés sur le continent s’étaient révélés négatifs.

"Nous devons mener l’enquête"

Il s’agit du deuxième cas en France. Mi-avril, la bactérie avait en effet été identifiée sur un plant de caféier à Rungis, au sud de Paris. Aujourd’hui, les Corses craignent de ne pouvoir contenir cette maladie qui touche également l’Italie depuis 2013. "Nous nous retrouvons confrontés à ce que nous craignons depuis le début, même si nous ne sommes pas dans la situation des Pouilles, et nous devons mener l’enquête le plus vite possible", a déclaré le préfet Christophe Mirmand à nos confrères. Aussi, de nombreuses mesures ont été instaurées, dont "l’arrachage des plantes concernées, la désinsectisation de la zone et une enquête épidémiologique". Selon la FREDON, pas moins de dix mesures de destruction ont déjà été opérées sur le sol corse.

Mais pour l’heure, la préfecture attend encore les résultats d’analyse de la bactérie afin d’en déterminer l’origine. "S’il s’avère que nous sommes confrontés à un foyer d’infection et non à un cas unique isolé, nous préviendrons bien sûr les autorités européennes", a indiqué le préfet avant de poursuivre : "Et nous appliquerons le plan de lutte, soit un arrachage des plantes cent mètres autour du lieu infecté et nous mettrons en place une surveillance accrue dans un rayon de dix kilomètres autour".

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