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L'Insee vient de publier son étude "Emploi et salaires" dressant l'état des lieux du marché de l'emploi en France. Verdict : entre 19825 et 2014, les choses se sont beaucoup dégradées... Tous les détails avec Planet.fr.

Ce mercredi, l'Insee a publié son étude "Emploi et salaires" relative au marché du travail en France et aux différences que l'on peut constater depuis 1982. Le premier constat de cette étude est la plus grande précarisation de l'emploi, et la frontière de plus en plus importante entre ceux qui sont en CDI et les autres.

L'Insee rappelle qu'en 1982, presque une embauche sur deux était en CDI, alors que les CDI ne représentaient plus que 5% en 2011. Cependant, le nombre de salariés embauchés sous des "formes particulières d'emploi" (CDD, intérim, contrats aidés, apprentissage) n'a pas pour autant explosé, puisqu'ils étaient 5% en 1982, et 13% en 2011. Cela s'explique surtout par une diminution de la durée moyenne de ces contrats, qui se renouvellent ainsi plus rapidement.

"Les emplois instables constituent une trappe pour ceux qui les occupent"Selon l'Insee, "les emplois instables constituent une trappe pour ceux qui les occupent" et qui ont du mal à en sortir... L'Insee donne quelques chiffres : en 1982, plus de 50% des personnes qui occupaient un CDD, un poste d'intérim ou un stage étaient en CDI l'année suivante... Seulement 22% en 2011. 

Si ce sont surtout les jeunes peu diplômés qui sont victimes de ce système, les seniors sont également touchés ! Entre 1990 et 1994, seulement 2% des plus de 55 ans occupaient un CDD, 5% entre 2007 et 2011, et même 8% pour les plus de 60 ans. Précisons que 27% de ces seniors en CDD entre 2007 et 2011 ne disposaient pas d'un contrat de plus d'un mois.

Les situations les plus précaires se retrouvent dans les secteurs de la manutention, chez les professionnels des arts et du spectacle, ainsi que dans l'hôtellerie-restauration. Et cette précarité n'a pas été aidée par la création des CDD d'usages dans certains professions, permettant ainsi de créer des CDD successifs. Mais notons que c'est bien de le monde artistique que la précarité est la plus sévère, puisqu'un tiers des salariés n'a pas de contrat de plus d'une semaine...