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Le 16 novembre 2019, Elisa Pilarski meurt dans de tragiques circonstances. Ce jour-là, elle promène Curtis, le chien de Christophe Ellul, son compagnon. Dans cette forêt de Retz dans l'Aisne, elle est attaquée par un ou des chiens et décède d'une hémorragie causée par plusieurs de leurs morsures. Selon les informations du Républicain Lorrain, les mots exacts du parquet évoquent une mort "liée à un choc hémorragique consécutif à de multiples plaies, dont les caractéristiques suggéraient l'action d'un, ou plus probablement de plusieurs chiens".
Curtis : dans l'attente des résultats ADN
Cette femme de 29 ans était enceinte de six mois au moment de sa mort. Aujourd'hui, nul ne sait qui est l'animal qui a porté le coup fatal à Elisa Pilarski. L'enquête n'est pas terminée et est menée par la police judiciaire de Creil dans l'Oise. C'est Frédéric Trinh, procureur de Soissons, qui est en charge de l'affaire.
Toutefois, les prélèvements ADN de plusieurs chiens devraient faire avancer l'enquête. Ils ont été effectués sur Curtis, mais aussi sur quatre autres chiens appartenant au couple. Ces tests concernent également une meute de 62 chiens de chasse à courre du rallye La Passion. Selon Midi Libre, Frédéric Trinh avait annoncé que des réponses seraient données fin juin. En raison de la crise sanitaire liée au Covid-19, les résultats ont été repoussés de multiple fois. Ils devraient être révélés à la fin de l'été, révélaient l'avocat de Christophe Ellul à Planet.
Mis en cause, Curtis a été placé à la fourrière peu après la mort de la vingtenaire. Son maître, Christophe, lance un appel sur Facebook. Sa publication a pour objectif de dénoncer les conditions d'emprisonnement de son animal de compagnie et demander sa libération. Il donne également des nouvelles de son animal.
Curtis : "Emprisonné abusivement depuis plus de 8 mois"
Sur Facebook, Christophe Ellul déplore la situation dans laquelle se trouve Curtis, "emprisonné abusivement depuis plus de 8 mois dans des conditions de détention qui aujourd'hui peuvent être assimilées à de la maltraitance", écrit-il. Le maître souhaite briser le silence autour de la souffrance de l'animal qui n'est pas adapté à un tel enfermement. "La justice a mis Curtis soit disant sous scellé, mais elle a oublié qu'il est un être vivant, doté d'une âme , d'une sensibilité et d'un traumatisme qui à ce jour n'a toujours pas été pris en charge par des professionnels (...) une fourrière n'a pas pour vocation de faire de la longue durée", poursuit le compagnon de la défunte. Après plusieurs mois de silence, le compagnon d'Elisa Pilarski reprend la parole...
Curtis : "Nous ne le laisserons pas pourrir dans un box de fourrière"
À ce stade de l'enquête, l'expertise comportementale de Curtis n'a toujours pas été faite. Selon la publication Facebook de Christophe, le chien ne peut pas attendre indéfiniment que l'enquête arrive à son terme. "Nous avons été patients car Curtis devait passer son évaluation comportementale, il y a déjà plusieurs mois. Le vétérinaire expert mandaté par le tribunal, Monsieur Christian Diaz en qui nous avons toute confiance n'a toujours pas fait cette évaluation, elle a été reporté à plusieurs reprises", informe-t-il.
Le maître ajoute : "Nous demandons que cette évaluation soit faite rapidement pour que Curtis puisse être pris en charge. Nous n'allons pas attendre la fin de l'enquête qui comme nous le savons tous, sera très longue, et nous le laisserons pas pourrir dans un box de fourrière".