Prix de l'électricité : et si c'était le moment de faire jouer la concurrence ?IllustrationIstock
Le 1er février prochain, le prix de l'électricité va connaître une nouvelle augmentation. Et si c'était le moment de faire jouer la concurrence ?
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Nouveau coup dur pour les Français. À partir du 1er février, c’est une nouvelle augmentation de l’électricité, limitée à 10%, qui va frapper les foyers et venir fragiliser des finances déjà compliquées à gérer. Alors que cette augmentation entend rétablir partiellement la Taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité (TICFE), il s’agit, d’après Bruno Le Maire, de “la dernière hausse de cette taxe sur l’année 2024”. Pour de nombreux Français, cette augmentation sonne toutefois comme un choc supplémentaire à endiguer. Pourriez-vous alors en profiter pour faire jouer la concurrence ?

Prix de l'électricité : une hausse marquante

C’est la présidente de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), Emmanuelle Wargon, invitée de Good Evening Business, qui a évoqué l’idée en premier : utiliser la hausse prévue de l’électricité pour faire jouer la concurrence. Ainsi, selon elle, il s’agit du contexte propice pour “regarder si le marché peut proposer des offres plus attractives et lesquelles”. Comme le rapportent nos confrères de MSN, ce sont près de 20 millions de clients du tarif réglementé d’EDF qui vont connaître une augmentation de leur facture.

Au programme, ce sont 8,6% qui sont prévus sur leur facture d’électricité. Pour les autres clients, au tarif heures pleines/heures creuses, cette hausse sera estimée à 9,8%. Enfin, les 400 000 Français ayant souscrit à l’offre Tempo devront, quant à eux, subir une augmentation de plus de 10%. Au final, tous les fournisseurs et les consommateurs semblent donc logés à la même enseigne : une progression que l’on retrouve dans l’offre d’achat groupé lancée par l’UFC-Que Choisir à l’automne dernier.

Prix de l'électricité : faut-il faire jouer la concurrence ?

Malgré ces premières observations, il est tout de même intéressant, pour les consommateurs, de réaliser des affaires et même de changer de fournisseurs. Comme l’explique Lucile Buisson, chargée de mission Energie à l’UFC-Que Choisir, “vous pouvez obtenir -10% par rapport au TRVE sur des contrats fixes et ça peut monter à -40%”.

C’est, en effet, la méthode de calcul du TRVE, qui entraîne cette possibilité. Ainsi, le TRVE actuel reflète les prix du marché de l’électricité des deux dernières années, qui ont été marquées par une flambée importante. Elle précise, dès lors, qu’aujourd’hui, “il devient moins intéressant parce que des fournisseurs s'approvisionnent sur les marchés [...] à des prix moins chers”.

Prix de l'électricité : des options à observer

D’après les estimations, le TRVE pourrait redevenir avantageux d’ici un an et demi lorsqu’une partie de son prix au kWh reflètera la baisse en cours sur les marchés de gros de l’électricité. Il sera alors possible pour les consommateurs de revenir vers ce tarif réglementé puisque la résiliation pourra être réalisée à tout moment.

Il est également important de savoir si vous souhaitez garder le tarif heures pleines/heures creuses tandis qu’il est demandé aux fournisseurs de faire preuve de plus de transparence dans ce contexte. Enfin, l’offre Tempo doit, elle aussi, être observée sous conditions avec des avantages à envisager en fonction de l’obligation de posséder un mode de chauffage alternatif à l’électricité.