En Corse, un diacre soupçonné de tenir une "maison de retraite clandestine"IllustrationIstock
Dans le cadre d'une enquête de "blanchiment de fraude fiscale" et de "travail dissimulé", un diacre corse a été placé en garde à vue. À 63 ans, Pierre-Jean Franceschi est soupçonné de tenir une maison de retraite clandestine.

Penta-di-Casinca, Corse.  Juché sur un éperon rocheux, ce petit village est classé site pittoresque pour son architecture exceptionnelle... Mais également le théâtre d'une enquête judiciaire. Selon les informations du Parisien un diacre et ancien aumônier de la maison d'arrêt de Borgo est actuellement entendu dans le cadre d'investigations concernant du "blanchiment de fraude fiscale" et du "travail dissimulé.

Âgé de 63 ans, Pierre-Jean Franceschi a été placé en garde à vue le mardi 16 avril 2024 à la brigade de recherche de la gendarmerie de Bastia en Haute-Corse. Cet homme est soupçonné de tenir, depuis 2020, une "maison de retraite clandestine". Cette dernière aurait accueilli une dizaine de personnes âgées illégalement.

Un diacre très connu sur l'île

Pierre-Jean Franceschi a la particularité d'être très connu en Corse. Il a officé en tant que diacre dans plusieurs paroisses aux quatre coins de la région. "C’est aussi lui qui a lu les homélies lors des obsèques d’Edmond Simeoni, figure légendaire de l’autonomisme et père de Gilles Simeoni, l’actuel patron de l’exécutif corse, et plus récemment en mars 2022 lors de la messe d’enterrement d’Yvan Colonna", précisent nos confrères. 

Fin 2021, une famille signale la disparition d'une femme âgée de 97 ans. Retrouvée en bonne santé, la retraitée était installée dans un petit logement de Penta-di-Casinca, "sans aucun agrément ni aucune médicalisation sur place", explique le quotidien francilien. Un appartement qui ressemble de très près à une maison de retraite clandestine.

Cité par nos confrères, une source judiciaire explique : "Il n’y a pas de soupçons de maltraitance mais les investigations doivent nous permettre de cerner les réelles activités de cette structure et vérifier sa conformité". Une autre source proche du dossier commente : "Nous sommes sur une structure qui peut ressembler à un Ehpad clandestin".