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La mère de l’assaillant de la Goutte d’Or porte plainte contre X pour homicide volontaire, d’après BFMTV. Le 7 janvier, son fils, Tarek Belgacem, s’était rué sur des policiers en faction devant le commissariat parisien situé à Barbès (XVIIIe), en brandissant un hachoir de boucher et muni d’un dispositif explosif factice. N’ayant pas obtempéré aux sommations des agents, ces derniers l’ont abattu.
La version officielle mise en doute
Nasr Azaiez, l’avocat sollicité par le père de Tarek Belgacem, met en doute la version livrée par le parquet : "Ça a tout l’air d’un homicide volontaire. Ils ont tiré pour l’abattre. Si on s’en tient à la thèse du parquet, elle explique qu’il a “exhibé” une hache. Est-ce que le fait d’exhiber une arme justifie de tuer quelqu’un ? Est-ce que c’est proportionné ? D’après les témoins, il n’avait pas de couteau et n’a pas crié “Allah akbar”. Les témoignages sont unanimes. "
"Quelque chose cloche, soupçonne son père, je veux savoir la vérité sur la mort de mon fils. Je veux discuter avec la loi française, la justice, avec la police qui a tué mon fils." La famille est à la recherche de "la vérité", car aucun d’entre eux n’a jamais cru que Tarek s’était radicalisé. "La France a tué mon fils", a ajouté la mère du jeune homme.
Selon Nasr Azaiez, après avoir porté plainte, ils pourront "avoir accès au dossier", en espérant que "d'autres investigations dans le bon sens" soient lancées. "Il faut que la justice se mette à faire une enquête contradictoire", a soutenu l'avocat.
Des indices de radicalisation
Si la famille n’a vu aucun élément de radicalisation chez Tarek Belgacem, les enquêteurs ont pourtant trouvé sur lui de nombreux signes clairement distinctifs : une revendication djihadiste dans lequel il prête allégeance au chef de l'Etat islamique et un drapeau colorié, celui du "califat" islamique.
L’incident a eu lieu un an jour pour jour après l’attaque perpétrée dans les locaux de Charlie Hebdo, qui avait fait douze morts.