Prise d’otages en Algérie : une libération au lourd bilanabacapress
L'opération militaire menée par les autorités algériennes pour libérer les otages a fait de nombreuses victimes. Si les informations restent encore à confirmer, 11 activistes et 30 otages auraient trouvé la mort durant l'assaut.

© abacapressLa prise d’otages en Algérie s’est terminée en bain de sang. Mercredi, un groupe de djihadistes armés est entré sur le site gazier d’In Aménas dans le sud-est de l’Algérie, prenant en otages les salariés. Si les salariés algériens ont rapidement été relâchés, une quarantaine d’otages étrangers sont restés aux mains des ravisseurs. Jeudi en milieu de journée, les autorités algériennes ont lancé l’assaut après avoir indiqué qu’elles ne négocieraient pas avec les rebelles. Dans la soirée, elles ont fait savoir qu’une partie du site était sous contrôle mais le bilan de l’opération est lourd.

Une trentaine d’otages auraient en effet trouvé la mort durant l’opération militaire algérienne. Du côté des islamistes, le groupe mené par Mokhtar Belmokhtar, ancien leader d’AQMI ( Al Qaïda au Maghreb islamiste), on avance aussi le chiffre de 11 morts. Des informations qui restent encore à confirmer, les autorités algériennes n’ayant pour l’heure pas communiqué sur le bilan de cette action. Parmi les victimes se trouverait un ressortissant français, mais aussi des britanniques, des Japonais et des Algériens. Un autre Français pourrait aussi se trouver parmi les djihadistes.

Pour l’heure, la plus grande confusion semble entourer cette opération, qui suscite grand nombre d’interrogations. Le ministre algérien de la communication a fait savoir que « la recherche d’une solution pacifique pour un dénouement heureux » avait d’abord été privilégiée, mais a justifié cet assaut par la volonté des ravisseurs de quitter le pays avec les otages. De son côté, David Cameron, le Premier ministre britannique, reproche à Alger de ne pas l’avoir informé à l’avance de l’opération qui allait être menée. Idem aux Etats-Unis où les Américains « demandent des éclaircissements ». En France, François Hollande attend lui aussi la confirmation du nombre de victimes et des détails sur ce qui s’est réellement passé.