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Alors que Jean-François Copé a remporté la bataille pour la présidence de l'UMP lundi soir, ses adversaires politiques se frottent les mains. Gros plan sur ceux à qui profite cette victoire.
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L'UDI : Une flopée de nouvelles adhésions

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Depuis que la victoire de Jean-François Copé a été annoncée lundi soir, l'UDI a enregistré une vague de nouvelles adhésions. L'un des porte-parole du nouveau groupe centriste, Maurice Leroy a en effet déclaré qu'à côté de l'UMP "décomplexée avec Jean-François Copé dont la mission est d'aller à la reconquête de l'électorat populaire parti au FN (…) il y a un courant que nous incarnons avec Jean-Louis Borloo où il y a une véritable unité derrière un leader incontesté et incontestable". L'ancien ministre de la Ville a par ailleurs affirmé: "dès hier (ndlr: lundi) soir, au siège de l'UDI à Paris et dans nos fédérations, il y a eu beaucoup d'adhésions". Et d'ajouter : "Nous voulons construire un nouveau parti moderne, profondément européen et nous sommes ouverts. Je dis bienvenue à François Fillon s'il le souhaitait, mais j'en doute fort".

Le PS : Les couacs ne lui sont plus réservés

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Après plusieurs mois de campagne rythmés par des lancés de piques et une guerre des nerfs de 24 heures en attendant de connaître le nom du vainqueur, l'UMP a finalement eu son nouveau chef. Mais ce éléments n'ont pas échappé au parti majoritaire qui, jusqu'alors seul sur l'hôtel des couacs, est désormais rejoint par l'opposition. Et si Paul-Henri du Linbert regrettait dans les colonnes du Figaro de ce lundi que "le parti a, ces dernières 24 heures, offert le pire spectacle qu'une formation politique puisse proposer à ses électeurs", son confrère chez Libération a, lui, ri "en voyant les deux prétendants (…) battre le gouvernement à plates coutures en termes d'amateurisme, de couacs majuscules, de dossier mal ficelé, de déclarations contradictoires et de haines tenaces".

Le FN veut faire la part belle aux déçus de l'UMP

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Rebondissant notamment sur le terme de "fracture" employé par François Fillon après avoir appris sa défaite, le Front National se réjouit des turbulences qui secouent l'UMP. Louis Aliot, le numéro 2 du FN a ainsi confié : "On peut tout de même être stupéfait que tous ces énarques, anciens ministres et Premiers ministres ne soient même pas capables d’organiser une consultation pour 300000 personnes". Le vice-président du parti, Florian Philippot a, quant à lui, évoqué "un vrai crash", hésitant "entre Dallas et le théâtre de Guignol". Une cadre du FN a, elle, assuré que dans les mois à venir, son parti n'hésiterait pas à exploiter la thématique du "président illégitime et mal élu" pour rallier des sympathisants de l'UMP. L'objectif est clair: réaliser un bon scores lors des prochaines élections.

L'UMP : Nicolas Sarkozy, "le troisième homme"

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Homme politique préféré des partisans de droite avec 68% d'après le dernier baromètre Ipsos, Nicolas Sarkozy pourrait bien être le véritable gagnant de l'élection à la présidence de l'UMP. Alors qu'il est absent de la scène politique française depuis sa défaite en mai dernier, certains observateurs estiment en effet que le vote serré entre Copé et Fillon (moins de 100 voix d'écart) n'est autre que le reflet d'un manque exprimé par les militants. Toujours selon eux, comme perdus depuis que Nicolas Sarkozy a quitté l'Elysée, ces derniers n'auraient pas vraiment su pour qui voter.