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Lundi 26 novembre, la commission nationale des recours de l'UMP a confirmé l'élection de Jean-François Copé à la tête du parti, avec 86 911 voix contre 85 959 à François Fillon, soit 952 voix d'avance, après avoir notamment annulé les résultats contestés de Nouvelle-Calédonie et ceux des premier et troisième bureaux des Alpes-Maritimes. (Jean-François Copé avait déjà été proclamé vainqueur le 19 novembre).
Conséquence directe, dans un communiqué, le camp Fillon a immédiatement qualifié d'"illégale" la décision de la commission nationale des recours de l'UMP : "une nouvelle fois Jean-François Copé se fait proclamer Président par un coup de force : François Fillon considère que la décision de la Commission Nationale de recours intervenue aujourd’hui est illégale."
Aussi, les députés fillonistes ont annoncé, mardi 27 novembre, via les tweets du député de Haute-Savoie Lionel Tardy, leur intention de créer un groupe à l'Assemblée nationale : "Le rassemblement UMP". Lionel Tardy affirme que ce groupe sera dissous si de nouvelles élections ont lieu.
Appels à revoter
La possibilité d'un vote nouveau a en effet été proposée par de nombreux ténors de l'UMP. Eric Ciotti, directeur de campagne de François Fillon, a ainsi estimé mardi que Nicolas Sarkozy, "une fois de plus, montre la voie" en étant favorable à revoter pour la présidence de l'UMP. "Nous ne pouvons en sortir que par la voix des militants, a estimé sur France 2 le président du conseil général des Alpes-Maritimes.
Après la pétition lancée lundi en ce sens par Nathalie Kosciuscko-Morizet, les appels des fillonistes Claude Guéant et Christian Estrosi, Ciotti a estimé qu'un tel revote devrait avoir lieu "le plus vite possible", mais en prenant le temps "qu'un comité des sages l'organise de façon indépendante".
L'ex-ministre François Baroin, soutien de Fillon, a lui indiqué que les poursuites judiciaires préparées contre l'élection de Jean-François Copé à la tête de l'UMP seraient abandonnées en cas de nouveau scrutin.
Pour stopper l'hémorragie du parti, deux députés UMP, David Douillet (pro-Fillon) et Marc Le Fur (pro-Copé), ont lancé hier un appel à l'unité, co-signé par une cinquantaine de leurs collègues, contre la scission du groupe UMP.
Selon eux, "la scission de notre groupe parlementaire serait de nature à nous interdire toute forme de réconciliation", car "seul le groupe uni pourra proposer une parole commune et un projet partagé. Diviser le groupe parlementaire, c'est s'interdire une action collective au service de nos concitoyens."
Jean-François Copé a estimé, mardi matin sur France Info, que "l'heure n'est pas, dans la passion du moment, dans l'amertume, le regret, à dire : il faut revoter tout de suite".
La veille dans la soirée, des sources UMP, issues des camps Fillon et Copé, ont affirmé à l'AFP que Nicolas Sarkozy estimait préférable d'organiser une nouvelle élection pour sortir le parti de l'impasse, et qu'il déconseillait à François Fillon de saisir la justice, comme celui-ci menace de le faire.
Ce qui marquerait en effet la scission proclamée au sein d'une UMP déjà à terre, et dont on voit mal aujourd'hui comment elle pourrait se relever indemne.