
Pour une grève durable
La vraie bataille est celle des récits. La remporter est nécessaire. Le présent gouvernement, malgré un art assez achevé des couacs en matière de communication, l’a bien compris.
Il ne cesse de diffuser son récit par ses relais les plus divers. La grève est l’expression du corporatisme, la prise d’otage des Français, l’expression de privilégiés qui grèvent le budget de la nation et dont la conduite rend impossible, l’avènement d’une réforme égalitaire.
L’objectif est de placer les grévistes dans le camp de la réaction ou de jusque-boutiste qui refusent le progrès.
Alors, faut-il s’abandonner avec confiance aux sirènes macronistes et renoncer à la grève, qui ne serait plus qu’un répertoire dépassé de l’action collective ?
Nous ne le croyons pas. La grève paraît indispensable.
La grève se devra d’être forte avec une mobilisation sans précédent du privé, car elle doit construire un rapport de force et ne pas être un baroud d’honneur...
Nous voilà, au cœur d’un conflit social de vaste importance, dont la grève doit marquer seulement le coup d’envoi. Une lutte qui s’inscrira à l’enseigne de Camus, où se mêle le pessimisme de la pensée et l’optimisme de l’action.
La réforme des retraites, le démantèlement des services publics, la destruction de l’assurance chômage, pour ne citer que ces éléments, sont l’approfondissement inquiétant de la rupture de notre contrat social, établi dans le préambule de la Constitution de 1946.
Un contrat, qui a enrichi la citoyenneté politique par une citoyenneté sociale. De ce contrat, est née, une économie mixte, c’est-à-dire une économie, qui soustrait une part de ses activités à la marchandisation, trait propre du capitalisme.

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