
Ce vendredi 14 mars, Météo France a placé 30 départements en vigilance pour neige-verglas dont 3 départements en alerte orange. Découvrez-les au sein de notre diaporama.
Le dimanche 9 juin 2024, le RN a remporté les suffrages haut la main lors des élections européennes. La liste menée par Jordan Bardella a offert au Rassemblement national le meilleur score de son histoire.
Le RN a obtenu un score de 31,5 % selon les estimations Ipsos pour France Télévisions, Radio France, France 24/RFI, Public Sénat/LCP-AN, devançant de loin la liste de la majorité présidentielle, menée par Valérie Hayer, qui n'a recueilli que 15,2 %, soit un retard de plus de 16 points. Cet écart constitue un revers significatif pour Emmanuel Macron.
Aussitôt les résultats annoncés, le Président de la République a pris la parole, lors d’une allocution. “Les partis d'extrême droite qui, ces dernières années, se sont opposés à tant d'avancées permises par notre Europe, qu'il s'agisse de la relance économique, de la protection commune de nos frontières, du soutien à nos agriculteurs, du soutien à l'Ukraine, ces partis progressent partout sur le continent. En France, leurs représentants atteignent près de 40 % des suffrages exprimés”, souligne-t-il.
“J'ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote. Je dissous donc ce soir l'Assemblée nationale.
Cette décision est grave, lourde, mais c'est avant tout, un acte de confiance. Confiance en vous, mes chers compatriotes, en la capacité du peuple français à faire le choix le plus juste pour lui-même et pour les générations futures.”
“Pour un ensemble de raison car sa majorité est particulièrement fragilisée. Lors des élections européennes, il a fait la moitié moins que la liste du RN”, souligne Christophe Boutin. “Il est concurrencé à gauche avec la liste de Raphaël Glucksmann qui est très proche de la sienne. Macron voit ressurgir sur sa gauche un parti socialiste qui vient intégrer les électeurs du PS qui rejoignent Renaissance et qui sont agacés par les actes de LFI. Ce qui réduit le centre que Macron voulait le plus large possible”, indique-t-il.
Macron a pu être tenté de ne pas attendre les élections présidentielles de 2027 et mettre les électeurs du RN face à leur choix. “La campagne législative a débuté, c’est une campagne très courte, les alliances doivent être faites rapidement, à l’image de l’alliance de la NUPES en 2022.
Il est possible que Marion Maréchal Le Pen (Reconquête) face une alliance avec le RN”, suppose le politologue.
“Cette dissolution ressemble à la dissolution de Jacques Chirac parce qu'il n’engage pas sa responsabilité politique. Il espère peut-être que les LR acceptent le contrat de gouvernement. Il espère aussi que les électeurs partis chez Raphaël Glucksmann reviennent. Macron espère une alliance après les élections, qu’il y ait un accord”, souligne-t-il.
“Emmanuel Macron adopte une stratégie de rupture, il aime bien prendre des risques car il est gagnant dans tous les cas de figure car il n’est pas visé. La tactique c’est de mettre le RN au pouvoir pour montrer que Jordan Bardella est inefficace et éviter qu’il n'arrive au pouvoir aux présidentielles de 2027.
Le chef de l'Etat a annoncé que l'élection des députés aura lieu le 30 juin et le 7 juillet 2024.