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À quelques jours du conclave qui désignera le successeur du pape François, décédé le 21 avril 2025, Emmanuel Macron se retrouve au centre d'une polémique internationale. La presse italienne l'accuse d'avoir tenté d'influencer l'élection papale en rencontrant plusieurs cardinaux français à l'ambassade de France près le Saint-Siège.
Le 26 avril, alors que les funérailles du pape François se déroulaient à Rome, Emmanuel Macron a déjeuné à la Villa Bonaparte, résidence diplomatique française, avec une dizaine de cardinaux français, dont Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France.
Cette rencontre a été perçue par certains observateurs comme une tentative d'influencer le conclave, d'autant plus que Jean-Marc Aveline est considéré comme un "papabile", un candidat potentiel à la fonction suprême.
La presse italienne a vivement réagi à cette initiative. Le quotidien Il Messaggero a titré : "Macron veut entrer dans le conclave", soulignant que "l'activisme du président français pour choisir le pape" était digne d'un "roi soleil". Le Corriere della Sera a évoqué une "ingérence inacceptable", tandis que La Repubblica a dénoncé une « instrumentalisation politique" de la succession papale.
Ces réactions s'inscrivent dans un contexte de tensions diplomatiques entre la France et l'Italie, exacerbées par des divergences sur des sujets tels que la gestion des migrations et la politique européenne. Le président français, en cherchant à peser sur le choix du prochain pape, aurait ravivé ces tensions, selon certains analystes.
L'Élysée a réagi en affirmant que la rencontre avait pour but de "renforcer les liens entre la France et le Saint-Siège". Un porte-parole a précisé que "le président de la République entretient des relations régulières avec les autorités religieuses françaises et qu'il n'est pas question d'interférer dans le processus électoral du conclave".
La situation est d'autant plus délicate que le conclave de 2025 se déroule dans un contexte électoral complexe. Plusieurs cardinaux italiens, dont Matteo Maria Zuppi, président de la Conférence épiscopale italienne, sont également considérés comme des candidats potentiels. Le Vatican, traditionnellement réticent à toute ingérence extérieure, pourrait percevoir l'attitude d'Emmanuel Macron comme une pression indue.
Si les accusations d'ingérence se confirment, elles soulèvent plusieurs questions. Tout d'abord, elles mettent en lumière les relations parfois tendues entre la France et le Saint-Siège, malgré des liens historiques forts. Ensuite, elles interrogent sur le rôle de la diplomatie française dans les affaires internes du Vatican. Enfin, elles soulignent l'importance croissante de la politique internationale dans le choix du pape, une fonction traditionnellement perçue comme spirituelle et indépendante.