
L’enquête pour retrouver le meurtrier de Louise, 11 ans, se poursuit. Actuellement, quatre personnes dont le principal suspect, un homme âgé de 23 ans, sont en garde à vue.
L'histoire, comme souvent avec la famille Le Pen, sort de l'ordinaire. Alors que le jean-Marie, décédé le 7 janvier 2025, était hospitalisé à Saint-Cloud dans les Hauts-de-Seine et vivait alors sans doute ses derniers instants de lucidité, un prêtre à la réputation sulfureuse est venu lui rendre visite le 14 novembre dernier. Mais était-ce spontané ou une demande de l'ancien président du Front national ? Cela a en tout cas entraîné la fureur de l'une de ses filles, Yann. Les faits nous sont rapportés par Le Parisien. Car le religieux n'était pas un inconnu du cercle familial mais était devenu indésirable. Il avait marié à l'église Jean-Marie et Jany Le Pen en 2021, 20 ans après leur union civile en 1991.
Celui qui s'appelle Philippe Laguérie, considéré comme un abbé "intégriste", s'était rendu au chevet du Menhir dans un but bien précis, celui de lui donner les derniers sacrements : l’absolution, l’extrême-onction ainsi que l’eucharistie dans la plus pure tradition catholique. "Il était très affaibli mais a reçu les sacrements avec beaucoup de joie" rapporte l'homme de foi à nos confrères.
Le Patriarche avait pourtant pris ses distances avec l'Église pour une bien triste raison : devenu pupille de la nation quand son père pêcheur a sauté sur une mine allemande en 1942, il écrivait dans ses Mémoires, tome 1, que comme il était turbulent, "les prêtres de son collège catholique lui avaient fait croire à la mort de sa mère pour l’éloigner de l’établissement" raconte Le Parisien. Toutefois, il y indiquait aussi : "Ma sympathie reste aux traditionalistes."
Philippe Laguérie fut justement curé de l’église traditionaliste Saint-Nicolas-du-Chardonnay de 1983 à 1997. C'est d'ailleurs le très controversé - jusqu'au Vatican - Monseigneur Lefebvre , fondateur de la Fraternité Saint-Pie X, qui l'avait ordonné prêtre en 1979. Laguérie avait lui-même rompu tout lien avec ce mouvement en 2006 selon nos confrères.
On se demande comment l'abbé Laguérie a "réussi" son coup, dont il n'est pas peu fier. Car dans l'hôpital, il a croisé, raconte un proche de Jean-Marie Le Pen, sa fille Yann. Qui aurait tout fait pour l'empêcher d'accéder à la chambre de son père. C'est là qu'aurait eu lieu une vive altercation avec cette dernière. L'intéressé raconte : "Ses filles font barrage en invoquant des raisons de santé. Je leur laisse cette appréciation."
N'étant plus en odeur de sainteté depuis longtemps dans l'entourage familial donc (voir plus bas), Philippe Laguérie se plait à dévoiler au Parisien que pendant leur tête-à-tête, Jean-Marie Le Pen aurait entamé "un extrait en latin du Dies irae, un chant de la messe du Requiem." Mais aussi "le refrain du cantique 'Ô Marie, Ô mère chérie', prisé par les fidèles intégristes de Saint-Nicolas-du-Chardonnay." Qui se termine par ce slogan : "Catholique et Français toujours !" Une vigueur qui étonne vu l'état de santé du viellard de 96 ans...
D'après les informations de nos confrères, qui ont récolté les témoignages de plusieurs membres de la famille, l'abbé n'en n'était pas à son premier coup d'essai. Philippe Laguérie avait une première fois donné l'extrême-onction à Jean-Marie Le Pen quand il résidait encore à Rueil-Malmaison. Lui affirme ne plus s'en souvenir.
En revanche, ce dont les proches du Menhir se souviennent, c'est que l'abbé Laguérie fut celui qui avait baptisé la fille de Dieudonné en 2008, dont Jean-Marie Le Pen était le parrain, alors que l'humoriste était l'homme le plus sulfureux de France à l'époque, pour ses propos jugés antisémites. Mais surtout, il fut celui qui célébra les obsèques de Paul Touvier, l'odieux milicien vichyste et collaborateur lyonnais, responsable direct de l'exécution de 7 juifs en 1944, entre autres crimes.