Déficit budgétaire : ces taxes farfelues qui ont marqué l'histoire
Réduire le déficit, et vite. Face à un déficit public qui devrait s’élever à 5,5% du Produit intérieur brut (PIB), soit 154 milliards d’euros selon l’évaluation de l’Insee, au lieu du chiffre de 4,9% initialement prévu, le gouvernement est sous pression.
Objectif : moins de 3%
Suite à ces annonces, le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Lemaire a assuré qu’il était « déterminé » à repasser sous la barre des 3% d’ici 2027. Plusieurs pistes sont envisagées pour tenter d’y parvenir.
La pression se révèle d’autant plus forte que la France se trouve dans la ligne de mire des agences de notation, qui donnent le « ton » aux marchés. La note de la France risque en effet de se voir dégradée, ce qui rendrait son endettement encore plus coûteux. Ainsi l’agence Moody’s a estimé « peu vraisemblable » la perspective de réduire le déficit public à 2,7% du PIB d’ici 2027, comme le rapporte l’agence Reuters citée par les Échos.
Le casse-tête de la fiscalité
Cette information rappelle combien il peut être compliqué pour un gouvernement de trouver des sources de revenus. Aussi, sur un plan bien plus léger, c’est l’occasion de se pencher (voir le diaporama ci-dessous) sur ces taxes et impôts aussi farfelus qu’improbables qui ont existé dans l’histoire ou existent encore dans le monde.
Cependant, point n’est besoin de trop s’inquiéter à voir revenir certaines d’entre elles : si les recommandations de la Cour des comptes sont suivies, l’heure serait plutôt à la suppression des « taxes à faible rendement ».
Les pianos
Au XIXe siècle et jusqu'au début du XXe siècle en France, la détention d'un piano impliquait une redevance de 10 francs.
Les montgolfières de plaisance (attachées)
Dans l'État du Kansas, aux États-Unis, plusieurs loisirs font l'objet de taxes, mais les vols en aéronefs en sont exemptés. Alors pour régler la question, seules les montgolfières de loisirs attachées sont taxées, comme l'indique par exemple cet institut consacré à l'économiste John Locke.
L'urine
Plusieurs empereurs romains ont taxé l'urine, source d'ammoniac utilisée pour fixer la teinture. Le célèbre empereur vespasien fut l'un d'eux, connu entre autres pour avoir rétorqué à son fils qui tiquait que "l'argent n'a pas d'odeur" (c'est d'ailleurs de son nom que fut tiré le terme de "vespasienne" pour désigner des urinoirs publics pour hommes).
Les myrtilles
Dans l'Etat américain du Maine, les myrtilles font l'objet d'une contribution spéciale.
Les Bagels
Dans la ville de New-York, ces petits pains ronds utilisés pour faire des sandwiches font l'objet d'une taxe.
Les barbes
Outre-Manche, comme le rappelle TV5Monde, plusieurs souverains ont taxé les poils faciaux. Ce fut également le cas en Russie du tsar Pierre le Grand.
Les activités de loisirs
En Inde, les sorties dans des parcs à thème ou au cinéma peuvent être taxé jusqu'à 18%.