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En annonçant dimanche sa candidature à la primaire des Républicains, Jean-François Copé a porté un nouveau coup au président du parti de droite qui peine à asseoir son autorité.

De plus en plus seul. C’est en effet ce qu’a dû penser Nicolas Sarkozy à l’issue de ce week-end de la Saint-Valentin. Car de l’amour, il y en avait au conseil national des Républicains qui se tenait samedi et dimanche, mais pas vraiment à l’attention du président du mouvement.

Ainsi, c’est devant une salle boudée par les grands ténors du parti et principaux concurrents à la primaire (Juppé, Fillon, le Maire, etc.) que Nicolas Sarkozy a pris la parole lors de ce conseil national qui a pour but de définir la ligne politique du parti en vue de ladite primaire puis de l’élection présidentielle. Des absences qui ont fini par l’agacer. "Faites votre jugement sur le comportement des uns et des autres en toute liberté. Je ne suis pas là pour commenter", a-t-il lancé dimanche, après avoir remercié Jean-Pierre Raffarin d’être venu, lui.

Raffarin qui s’éloigne, Copé qui revient à la charge

Mais ce remerciement a été sans effet. L’ancien Premier ministre de 2002 à 2005 a annoncé dans une interview paru ce lundi dans La Nouvelle République du Centre-Ouest et Centre-Presse, qu’il soutenait pour la primaire le candidat Alain Juppé, "une personnalité forte, fiable et fidèle."

Et pour couronner le tout, Jean-François Copé a annoncé dans la même journée sur France 2 qu’il allait présenter sa candidature à la primaire du parti. Une candidature qui s’annonce comme une forme de revanche à l’égard de Nicolas Sarkozy qui l’avait maltraité dans l’affaire Bygmalion, dans laquelle Jean-François Copé a finalement obtenu de ne pas être mis en examen. Et celui-ci de glisser sous forme de tacle au président du parti : "Jamais je n’aurais imaginé être candidat si j’étais mis en examen." Or Nicolas Sarkozy est actuellement mis en examen, soupçonné d'avoir tenté de corrompre un haut magistrat.

Une femme à Sarkozy : "J’aimerais que tu sois mon Valentin"

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Seule consolation pour l’ancien chef de l’Etat durant cet éprouvant week-end : une déclaration d’amour. Certes pas d’un ami en politique, mais d’une dame dans le public du conseil national des Républicains qui a déclaré à l’adresse du président : "Je t’aime passionnément, j’aimerais que tu sois mon Valentin jusqu’à la fin de mes jours, et prendre la place de Carla."

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