
Avez-vous remarqué la hausse des prix sur vos tickets de caisse ?
Tondre la pelouse chaque semaine, utiliser des engrais chimiques à la belle saison, s’acharner contre les trèfles et les pissenlits… Et si ces gestes devenaient obsolètes ? Longtemps perçue comme un symbole de propreté et d’ordre, la pelouse classique est aujourd’hui remise en question. Face aux défis climatiques, à la perte de biodiversité et aux besoins en eau croissants, une alternative fait son chemin au Québec et ailleurs : la pelouse durable. Moins exigeante, plus écologique et tout aussi esthétique, elle séduit de plus en plus de citoyens, de municipalités et de professionnels.
La pelouse durable, aussi appelée gazon écologique ou pelouse de biodiversité, repose sur un principe simple : laisser la nature faire son travail. Elle est composée de plusieurs espèces végétales adaptées au sol et au climat : graminées rustiques, trèfles, fétuques, thym serpolet… Elle demande peu ou pas d’arrosage, d’engrais ou de pesticides, et est très résistante contre les maladies, la sécheresse et les nuisibles. Cerise sur le gazon : elle favorise l a résilience des écosystèmes urbains.
Contrairement au gazon conventionnel, la pelouse durable s’inscrit dans une logique d’entretien écologique et de cohabitation avec la faune et la flore locales. Elle peut même accueillir des plantes indigènes, bénéfiques pour les pollinisateurs.
Remplacer une pelouse classique par une pelouse durable présente d'excellents avantages pour l'environnement :
En somme, une pelouse durable contribue à la préservation des ressources naturelles, tout en réduisant votre empreinte écologique. Que demander de plus ?
Ces pelouses peuvent participer à la séquestration du carbone à condition d’être bien conçues. Une pelouse durable, dense et diversifiée, capte le CO₂ atmosphérique via la photosynthèse et le stocke dans la biomasse végétale et le sol. Concrètement, le cycle de renouvellement naturel des plantes (croissance, tonte puis décomposition) alimente la matière organique du sol. Cette matière organique nourrit les micro-organismes bénéfiques qui fixent davantage de carbone. Par ailleurs, le fait de réduire l'utilisation de la tondeuse réduit également les émissions liées à l'entretien mécanique. Résultat : votre terrain devient un petit puits de carbone qui contribue à atténuer les effets du changement climatique.
Dans les villes, les pelouses durables peuvent aider à rafraîchir l’air ambiant :
Résultat : moins de climatisation et plus de confort, surtout lors des canicules de plus en plus fréquentes.
Moins d’entretien, plus de biodiversité, un air plus pur, une meilleure gestion de l’eau et un geste concret pour le climat : la pelouse durable a tout pour elle. Adopter cette approche, c’est faire un choix éclairé pour votre terrain, votre quartier et la planète. Et si vous commenciez à réaménager votre coin de verdure dès ce printemps ?
Vous souhaitez aller plus loin ? L’Université Laval propose une formation en ligne accessible à tous sur la pelouse durable.
Durée : 6 heures, en autonomie Contenu : principes de base, choix des végétaux, implantation, entretien Lien d’inscription : Université Laval - Formation pelouse durable |