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Votre pouvoir d’achat a-t-il augmenté ou baissé depuis 2021 ?Istock
Une large majorité de Français estiment devoir continuer à se serrer la ceinture, d'après un sondage. Comment la hausse moyenne des salaires et la baisse récente du rythme de l'inflation ont-ils affecté leur portefeuille ? Éléments de réponse.
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L'inflation reflue ? Peut-être, mais ce n’est pas pour autant que les Français aient déjà le sentiment d’en ressentir les effets sur leur budget. Quelque 65% des personnes sondées estiment que leur pouvoir d’achat a “baissé ces derniers mois”, selon une enquête Elabe pour BFMTV et publiée le 23 janvier. Plus de 8 sur 10 assurent qu’ils se “serrent la ceinture”. 

Les prix augmentent moins vite

Pourtant, la hausse des prix a marqué le pas, comme l’a confirmé l’Insee. En décembre 2024, les prix à la consommation n'augmentaient plus “que” de 1,3% sur un an, bien loin du pic atteint en février 2023, à plus de 6,3%. Cette donnée n’est évidemment qu’un indicateur. Il repose sur un panier “type” de produits. Or, la consommation de chaque ménage diffère selon ses habitudes. Pour évaluer l’évolution des prix des produits que vous consommez, vous pouvez utiliser le simulateur conçu par l’Institut de la statistique et des études économiques

Des salaires qui n’ont pas forcément suivi la cadence

Afin de mesurer le pouvoir d’achat, il faut évidemment prendre en compte un autre élément : les revenus. Si l’on considère les salaires, ceux-ci ont globalement progressé “plus vite que l’inflation depuis fin 2023”, pointe BFMTV, qui s’appuie sur des chiffres de la Dares (service du ministère du Travail en charge des statistiques). Cependant, la hausse des prix depuis le début de l’année 2022 - près de 11% - n’est pas compensée par celle des salaires de base (+9% au cours de la même période. 

Pouvoir d’achat : qu’en est-il des retraites ? 

Les pensions de retraite ont quant à elles été indexées sur l’inflation depuis 2020. Une revalorisation moindre était prévue dans le projet de financement de la Sécurité sociale pour 2025. Mais, en raison de la censure du gouvernement Barnier, ce projet de loi n’a pas été maintenu. La revalorisation des pensions de base - ainsi que d’autres pensions - a donc atteint 2,2% au 1er janvier 2025, au lieu des 0,8% initialement annoncés (puis 0,8% en juillet, pour les retraités dont les revenus sont les plus faibles). 

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Des économies sur l’alimentation et le chauffage

Il n’en reste pas moins que de nombreux Français continuent de se serrer la ceinture. Au quotidien, près de 40% d’entre eux assurent avoir renoncé à acheter certains produits alimentaires, surtout la viande, le poisson et les produits biologiques et un tiers à “chauffer convenablement” leur logement (sondage Elabe). Les personnes interrogées estiment d’ailleurs que ce sont ces deux postes qui ont le plus augmenté.