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Pour la nouvelle année, de nouvelles mesures entre en vigueur. Les gilets jaunes ont d'ailleurs contribué au chamboulement de certaines… Mais seront-elles toutes favorables à votre pouvoir d'achat ?
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Tout ce qui change à partir du 1er janvier 2019 : top départ du prélèvement à la source

Une véritable révolution fiscale !Avec l’entrée en vigueur du prélèvement à la source le 1er janvier, les habitudes des contribuables et les pratiques de l’administration vont être bousculées. Salariés, retraités, indépendants, chômeurs… Tout le monde est ici concerné. Les revenus fonciers récurrents également.Seuls les employés à domicile sont "épargnés"… jusqu’en 2020.

Vous vous posez encore des questions à ce sujet ? Vous pourrez obtenir gratuitement l’aide de l’administration en appelant le standard téléphonique du service des impôts au 0811 368 368.

Attention toutefois, car pour ne pas payer 6 centimes d’euro la minute, plus le prix d’un appel local, il faudra attendre la nouvelle année. Ce n’est en effet qu’à partir du 1er janvier que le service sera gratuit.

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Tout ce qui change à partir du 1er janvier 2019 : revalorisation des aides et prestations sociales

Des augmentations oui, mais pas autant qu’espéré.L’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), s’élevant à 833,20 euros par mois fin 2018, sera revalorisé de 35 euros en janvier.

Le mouvement des gilets jaunes a, quant à lui, accéléré l’augmentation du Smic de 100 euros, par le biais notamment de la hausse de la prime d’activité, et de la revalorisation annuelle de 1,5% (contre 1,24% au 1er janvier 2018).

Autre conséquence, la défiscalisation des heures supplémentaires. Tous les salariés, y compris les fonctionnaires, pourront bénéficier de ce dispositif dès le 1er janvier au lieu du 1er septembre 2019. Jusqu’à 5 000 euros nets par an, les sommes perçues seront exonérées d’impôt (mais pas de CSG-CRDS) et donc exclues du calcul du prélèvement à la source.Selon le gouvernement, le gain sera, pour "un nombre moyen de 109 heures supplémentaires effectuées, de 155 euros pour un salarié au Smic, contre 39 euros avec une entrée en vigueur au 1er septembre 2019".

Quant aux allocations familiales et aux aides personnalisées au logement (APL), elles ne seront valorisées que de 0,3%. Un petit changement administratif est également à prévoir. Les APL seront désormais calculées sur la base des revenus de l’année en cours, et non plus sur ceux de l’année N-2.

Tout ce qui change à partir du 1er janvier 2019 : douche froide pour les retraites

Mauvaise nouvelle !Les pensions retraite ne seront revalorisées que de 0,3%. Un pourcentage bien en deçà de l’inflation, qui atteint quasiment les 1,8%.

En revanche, un petit coup de pouce est alloué aux bénéficiaires du minimum vieillesse, désormais nommé Allocation de solidarité aux personnes âgées. Le gain ? 35 euros mensuel, soit 868,20 euros maximum pour une personne seule. Le 1er janvier 2020, une bonification du même montant sera également accordée.

Autre changement, la fusion des retraites complémentaires Agirc (pour les cadres) et Arrco (pour l’ensemble des salariés du privé). Conséquence, les salariés devront cotiser un peu plus. En cause notamment, l’augmentation de deux points du "taux d’appel", qui passe de 125 à 127 %, mais qui n’ouvre malheureusement pas de droits nouveaux.

Ainsi, selon l’Agirc-Arrco, les cotisations d’un salarié non-cadre rémunéré 2 206 euros bruts par mois en 2018 augmenteront de : 2 euros par mois pour le salarié et de 6 euros pour son employeur. Les cadres seront d’autant plus touchés. En effet, pour un cadre rémunéré 4.749 euros bruts par mois, l’augmentation sera de : 19 euros par mois pour le salarié et de 31 euros pour l’employeur.

Mais les grands perdants sont les salariés nés à partir de 1957. Le bonus-malus auquel ils seront soumis les incitera à travailler un an de plus, une fois les deux conditions nécessaires pour une retraite à taux plein (âge légal et durée de cotisation) remplies.

Tout ce qui change à partir du 1er janvier 2019 : les assurances entre chasse et nouvelle taxe

Une étendue non attendue.Les souscripteurs d’un crédit vont être déçus. Si la garantie décès-perte d’invalidité totale ou partielle était jusqu’ici exemptée de la TSCA, cela ne sera plus le cas à compter du 1er janvier.La taxe spéciale sur les conventions d’assurance va en effet être élargie à l’ensemble des garanties d’une assurance emprunteur nouvellement souscrite. Surcoût estimé ? 3 à 4% selon le type de contrat.

D’autre part, la chasse aux centaines de milliers d’automobilistes circulant sans assurance se durcit avec la création du FVA, le fichier des véhicules assurés. Mis à disposition des forces de l’ordre dès le 1er janvier, il leur permettra de détecter plus facilement les conducteurs non assurés. Amende, suspension ou annulation de permis avec interdiction de le repasser, confiscation du véhicule… Les peines encourues peuvent être lourdes de conséquences.

Tout ce qui change à partir du 1er janvier 2019 : prime à la conversion doublée et flambée du timbre postal

Bonne nouvelle pour les 20% de ménages les plus modestes et les actifs non imposables, qui font plus de 60 kilomètres par jour pour se rendre au travail.

La prime à la conversion visant à les aider à remplacer un véhicule ancien par un véhicule moins polluant sera doublée. Selon le ministère de l’Economie, elle passera à 4.000 euros pour un véhicule thermique neuf ou d’occasion et à 5.000 euros pour un véhicule électrique ou hybride rechargeable neuf ou d’occasion.

Par ailleurs, pour compenser le déclin structurel des volumes de courrier (en baisse de 6 % par an en moyenne sur les cinq dernières années), le prix du timbre-poste explose. Plus 10% en moyenne! Le timbre vert va donc passer de 0,80 à 0,88 euro, le timbre rouge de 0,95 à 1,05 euro, et l’écopli de 0,78 à 0,86 euro.

Tout ce qui change à partir du 1er janvier 2019 : frein à main sur les tarifs bancaires et l’énergie

Gel des tarifs annuel, plafonnement des frais de saisie sur compte ou des frais d’incidents bancaires pour les plus démunis (25 euros annuel). Tels sont les engagements pris par les banques en cette nouvelle année. Ainsi, en cas de saisie sur compte pour avis à tiers détenteur (fisc ou créancier public), les frais s’élèveront au maximum à 10% de la somme due.

En ce qui concerne l’énergie, les tarifs régulés de l’électricité et du gaz ne bougeront pas. Mais cela sera de courte durée, car l’engagement est pris jusqu’au 31 mars.

Le chèque énergie, permettant aux foyers modestes de régler leurs factures énergétiques, sera quant à lui élargi à 2,2 millions de ménages supplémentaires. Le montant moyen passera de 150 à 200 euros !

Tout ce qui change à partir du 1er janvier 2019 : monétisation du compte personnel de formation

Des heures converties en euros !Le compte personnel de formation (CPF), donnant droit à chaque salarié de suivre une formation professionnelle, sera monétiser à compter du 1er janvier. Les heures accumulées seront donc converties en euros, à raison de 15 euros par heure.

Ainsi, chaque année, les salariés à temps plein bénéficieront de 500 euros de formation avec un plafond de 5 000 euros (soit 10 ans de cumul).

Fait étonnant, les personnes travaillant à temps partiel auront autant d’euros sur leur CPF que les salariés à temps plein.

Les salariés non-qualifiés, auront, quant à eux, droit à 800 euros par an, afin de pouvoir se former au mieux.

Autre modification : le congé individuel de formation (CIF) devient le CPF-Transition professionnelle. Les salariés souhaitant changer de métier pourront de ce fait bénéficier d’un congé spécifique, pris en tout ou partie sur le temps de travail. Les salariés démissionnaires, et les indépendants en cas de reconversion, y auront également droit.

Tout ce qui change à partir du 1er janvier 2019 : santé, vers moins de reste à charge

Déploiement de l’offre 100% santé !Dès le 1er janvier, place au reste à charge zéro, permettant la prise en charge intégrale d’un panier défini d’audiologie, d’optique ou encore de soins dentaires. Autant de frais médicaux particulièrement coûteux.

Les premières concernées par ce dispositif santé sont les prothèses auditives. Coût moyen d’un équipement auditif ? 1 300 euros, pour un reste à charge de 650 euros. L’objectif, à terme, est de proposer des appareils sans reste à charge à 950 euros au maximum, dès 2021.

Suivront ensuite, en avril prochain, les prothèses dentaires. En revanche, pour économiser sur les lunettes, il faudra patienter jusqu’en 2020.