Contrôle technique : pourquoi vous allez payer plus cher ?IllustrationIstock
Depuis le 20 mai 2023, deux critères se sont ajoutés à la longue liste des points de vérification du contrôle technique. Désormais, vous risquez de payer plus cher votre test de sécurité automobile. A quoi correspond cette hausse de la facture et à combien se chiffre-t-elle ?
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Depuis le samedi 20 mai 2023, le contrôle technique pourra vous coûter plus cher. En cause ? L’ajout de nouvelles vérifications. Le contrôle technique est un examen obligatoire pour tous les véhicules automobiles de plus de quatre ans, dont le poids total en charge est inférieur à 3,5 tonnes. Ce test de sécurité est nécessaire pour pouvoir circuler sur route ouverte à la circulation publique. En effet, il permet d’identifier les défaillances susceptibles de porter atteinte à la sécurité des automobilistes.

Contrôle technique : quand faut-il le passer ?

Selon economie.gouv, le contrôle technique est réalisé dans des centres par des contrôleurs agréés. Il doit être effectué dans les six mois à compter de quatre ans d’ancienneté pour un véhicule. Après, l’examen devient périodique et doit être obligatoirement renouvelé tous les 2 ans.

Contrôle technique : combien coûtait-il en 2022 ?

Le prix du contrôle technique est librement déterminé par les professionnels. En 2022, le prix du contrôle technique était en moyenne de 78,52 euros, d’après Ça m’intéresse. Toutefois, ce montant varie d’un département ou d’une région à l’autre. Le contrôle est, par exemple, plus cher dans les grandes villes et en région Île-de-France. D’autres paramètres peuvent jouer sur le prix : le type de carburant utilisé, le nombre d’éléments électroniques du véhicule… Les coûts varient de 48 à 90 euros.

Ce coût va s’orienter à la hausse. Depuis le samedi 20 mai 2023, deux nouvelles vérifications se sont ajoutées à la longue liste de 133 points du contrôle technique, selon l’UFC-Que Choisir. De quoi s’agit-il ? Combien cela va-t-il vous coûter ?

Contrôle technique : un nouveau relevé de la consommation d’énergie

Depuis le samedi 20 mai 2023, le contrôle technique comporte un nouveau critère relatif à la consommation d'énergie. Cette nouvelle vérification suit la réglementation "On Board Fuel Consumption Monitoring" (OBFCM), imposée par la Commission européenne. Concrètement, le garagiste relèvera le ratio entre la consommation totale de carburant et les kilomètres parcourus des véhicules mis en circulation depuis janvier 2021.

Seuls les véhicules contrôlés annuellement, comme les taxis et les ambulances, devront se plier à cette nouvelle vérification. Les particuliers ne seront concernés qu’à partir de 2025. Selon l’UFC-Que Choisir, ils pourront par ailleurs refuser de se soumettre à ce relevé d’informations. En revanche, en ce qui concerne la seconde vérification nouvellement ajoutée au contrôle technique, le contrôle sera obligatoire. De quoi s’agit-il ?

Contrôle technique : un nouveau test du système ecall

Désormais, le contrôle technique comporte une vérification du système d’appel d’urgence, "ecall", qui se fait via le numéro d'appel d'urgence européen : le 112. Concrètement, le garagiste doit vérifier que cette fonctionnalité est aux normes pour les véhicules mis en circulation depuis 2019. Les particuliers ne seront concernés qu’à partir de 2025. Contrairement au relevé suivant la réglementation OBFCM, cet examen sera obligatoire, rapporte l’UFC-Que Choisir.

L’ajout de ces deux critères au contrôle technique va faire augmenter son coût. En effet, le garagiste passera plus de temps à faire le contrôle, en présentant ces deux nouveaux points et en les mettant en pratique. Ces minutes supplémentaires de contrôle seront sûrement facturées quelques euros.