Réforme des retraites : l’âge de départ au coeur d'un grand débat IllustrationIstock
Les discussions sont prêtes à être relancées. Ce lundi 21 janvier, les syndicats et le haut-commissaire à la réforme des retraites évoqueront l'épineux sujet de l'âge de départ.
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Réforme des retraites : c’est reparti !

Une reprise compliquée. Après un mois de report, dû à la crise des Gilets jaunes et au lancement du grand débat national, l’heure est venue de reprendre les discussions.

Mais entre les syndicats de salariés, le patronat et le haut-commissaire à la réforme des retraites, les échanges risquent d’être houleux. Car, comme le précise Capital, le thème à aborder, "est loin de faire l’unanimité".

En effet, l’ouverture des droits à la retraite fait grand débat. Jean-Paul Delevoye, le haut-commissariat énonce qu’il s’agit d’étudier les conditions d’âge de départ en retraite, afin que le futur régime universel puisse offrir davantage de liberté. La manière de prise en compte des carrières longues est également au programme.  

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Réforme des retraites : un sujet d’ores et déjà sensible

Pas encore abordé, mais déjà redouté.

Le 10 octobre dernier, lors du premier bilan de la concertation, ce point créait la controverse. Bien que l’âge légal de liquidation des droits devrait rester fixé à 62 ans, Jean-Paul Delevoye n’a toutefois pas précisé un détail important : la retraite à taux plein sera-t-elle accordée à cet âge-là ? Rien n’est encore décidé.

Et c’est bien là, la principale crainte des représentants des salariés. Ils y seront d’ailleurs particulièrement attentifs. Car si la réponse est négative, un bonus/malus devrait alors être appliqué sur la pension, comme c’est le cas pour le régime complémentaire des salariés du privé Agirc-Arrco depuis le 1er janvier.

Une situation qui pourrait désavantager beaucoup de nouveaux retraités.

Réforme des retraites : travailler plus pour échapper au malus

Des efforts demandés.

Avec ce nouveau système, le régime complémentaire pousse les salariés du privé à travailler davantage. Car pour rappel, ceux qui partent à la retraite dès qu’ils remplissent leurs droits peuvent se voir administrer un malus de 10% sur leur retraite complémentaire. Et ce, pendant trois ans !

En revanche, si vous acceptez de continuer votre activité salariale pendant encore un an, vous échapperez alors au malus. Si vous travaillez deux ans supplémentaires, vous gagnerez un bonus de 10% ! Celui-ci augmentera de 20% pour trois années de labeur de plus, et de 30% pour quatre années.

En sera-t-il de même pour la retraite du régime du base ? On en saura bientôt davantage.

Une fois ce sujet sensible traité, les concertations suivantes, qui doivent se tenir jusqu'au 22 février, traiteront de différents thèmes : départs anticipés pour pénibilité, handicap, amiante, invalidité ou inaptitude, pilotage du futur régime universel de retraite…

Viendra ensuite le vote de la loi courant 2019.