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Au 4e jour de son procès, Tony Meilhon a déclaré qu'il n'accepterait "pas une peine autre que la perpétuité". Il est accusé du meurtre de la jeune Laetitia Perrais en janvier 2011.
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Comme un coup de théâtre. Alors qu’il prenait la parole lundi devant les jurés de la cour d’assises de Nantes (Loire-Atlantique), Tony Meilhon a fait une déclaration quelque peu surprenante. "Je suis là pour dire la vérité, je suis pas là pour négocier une peine, je n’accepterai pas une peine autre que la perpétuité", a-t-il en effet annoncé. Fort de l’effet provoqué par cette annonce, le jeune homme à poursuivi en expliquant : "J’ai enlevé une vie, on doit me prendre ma vie, c’est mon opinion personnelle…Malheureusement en France, on ne peut pas".


Un récit cru et choquant

Au quatrième jour de son procès pour meurtre dans l’affaire Laetitia Perrais, l’accusé s’est ensuite livré à un récit détaillé, parfois cru et choquant, des faits qui ont conduits à la mort de la jeune femme de 18 ans, ainsi ceux qui ont suivi son décès. Défendant la nouvelle version des faits qu’il a avancée il y a quelques jours, Tony Meilhon a ainsi raconté un homicide involontaire qu’il aurait maquillé en meurtre. Soutenant avoir été aidé par un ami, "Monsieur X", dont il préfère taire le nom par loyauté envers ce dernier, l’accusé a rapporté comment il aurait accidentellement renversé Laetitia qui était en scooter la nuit du 18 au 19 janvier à Pornic, comment il l’a ensuite cru morte, l’a placée dans le coffre de sa voiture enroulée dans un bâche, avant de l’amener dans un bois pour la poignarder et faire croire qu’elle avait été "enlevée et tuée", avant de découper son cadavre et d'en disperser les morceaux dans des cours d’eau.


Vers un report du procès
Et alors que selon cette version des faits, le bois dans lequel le corps de Leatitia Perrais a été poignardé pourrait être considéré comme le véritable "lieu du crime" selon l’avocat de Tony Meilhon, Me  Fathi Ben Brahim, ce dernier a l’intention de demander que des prélèvements y soient effectués. Si sa requête venait à être acceptée, elle pourrait entraîner un report du procès. De son côté, le conseil de la sœur de la victime, Me Cécile de Oliveira a estimé auprès de BFM TV qu’"Il y a quelque chose d'absolument invraisemblable dans le fait de prétendre qu'on a commis un homicide involontaire, un malheureux accident entre une voiture et un scooter qui tombe sur la chaussée, et puis revendiquer une peine de réclusion criminelle à perpétuité".