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AFPIl y a un an éclatait l’affaire Alexia Daval, du nom de cette joggeuse disparue près de Gray en Haute-Saône. Deux jours après sa disparition, le 30 octobre, sa dépouille était retrouvée dans un bois situé à quelques kilomètres à peine.
Depuis, son mari Jonathann Daval a été mis en examen pour meurtre. Pour en arriver là, il a fallu aux enquêteurs un travail de longue haleine qui n’est pas encore terminé. Se positionnant comme une victime pendant de longs mois, l’informaticien finit par avouer en janvier qu’il a étranglé Alexia Daval par accident. Sauf que, rebondissement, pendant l’été Jonathann Daval change de version et accuse sa belle-famille – et notamment Grégory Gay, son beau-frère – d’être mêlé au meurtre et d’avoir scellé un pacte.
Des déclarations contradictoires qui invitent à la méfiance vis-à-vis de Jonathann Daval, alors que l’expertise psychologie le décrit comme manipulateur et qu’il est déjà pointé du doigt par un faisceau d’indices particulièrement troublants.
De nombreux prélèvements ont été effectués sur la dépouille d’Alexia Daval et sur le lieu où elle a été retrouvée. Jusqu’à récemment un doute subsistait quant à un potentiel complice et ce, à cause de plusieurs éléments : Jonathann Daval démentait fermement être à l’origine de la carbornisation, un autre ADN avait été retrouvé sur le corps de la jeune femme, et un homme avait été retrouvé mort non loin dans des conditions troublantes quelques jours après.
Puis, plusieurs éléments de réponses ont été apportés. En premier lieu, concernant l’autre décès, les autorités ont conclu au suicide. Surtout, elles ont pu analyser l’autre fragment ADN présent et il s’avère qu’il n’a aucun lien avec le meurtre de la jeune femme. D’après L’Est Républicain, ce serait des empreintes génétiques polluantes, qui n’ont par ailleurs aucun lien non plus avec le suicide.
En revanche des traces ADN de Jonathann Daval ont été retrouvées sur son épouse et notamment une trace de sperme. Le mis en examen assure qu’il avait eu des rapports avec sa femme quelques jours auparavant. Aucune trace en revanche de l’ADN de son beau-frère en l’état.
L’expertise ADN vient d’ajouter à un autre détail particulièrement suspect et dévoilé ces dernières semaines. Comme l’a révélé le quotidien d’Île-de-France Le Parisien, Chez Jonathann Daval, les enquêteurs ont mis la main sur une bombe aérosol, sans capuchon. A moitié entamée, il s’avère qu’elle contient une sorte de mousse extrêmement inflammable.
Or, à côté de la dépouille de la jeune femme, se trouvait justement un bouchon qui correspond parfaitement à celui qui manque à la bombe aérosol retrouvée.
L’expert n’a cependant pas pu vérifier techniquement si la carbonisation aurait pu être déclenchée par de la sorte. Cependant, il juge "possible" l’utilisation d ‘une telle bombe pour faire bruler le corps.
A lire aussi : Affaire Daval : l'ADN fait des révélations, la mère du suspect parle
Avant que Jonathann Daval ne soit mis en cause par les traces ADN et la bombe aérosol, les enquêteurs disposaient déjà d’éléments de preuves concordants. Ce sont ces mêmes indices qui leurs avaient permis d’acculer le trentenaire aux aveux en janvier dernier
Il y a eu notamment ce drap. Le corps d’Alexia DAval a été retrouvé en partie enroulé dans un drap, dont la mère de la jeune femme a confirmé qu’il appartenait bien au couple. Par ailleurs le GPS de la voiture de fonction de l’informaticien indique qu’il a bougé pendant la nuit et révèle également des positions troublantes.
Des éléments qui s’ajoutent aux griffures que présentaient Jonathann Daval lors de sa première audition.
A l'heure actuelle, Jonathann Daval demeure suspect et bénéficie à ce titre de la présomption d'innonence. Le trentenaire continue d'accuser son beau-frère d'avoir étranglé Alexia Daval. Une confrontation devrait avoir lieu entre les deux hommes prochainement.
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