Communication, adaptabilité, vision d’ensemble ... Le thème astral de François Bayrou nous donne les prévisions des astres pour son début de mandat de Premier ministre. Stanislas Delorme, consultant intuitif,...
Les congés furent courts ! A peine arrivé au fort de Brégançon, Emmanuel Macron a décidé de partir pour Toulon, dans le Var. Il s'y est rendu en visite officielle le mardi 4 août 2020, soit moins d'une semaine après le début de ses vacances. Rien d'étonnant, compte tenu des récentes déclarations du chef de l'Etat. "Nous n'avons pas le droit de nous reposer", affirmait-il par exemple, le lundi 27 juillet devant les députés de la République en Marche, invité au ministère des relations avec le Parlement pour ce que Le Monde décrit comme "leur traditionnel pot de fin de session".
Quelques jours seulement après voir posé ses valises, il a donc mis en application ses propres consignes, détaille Le Parisien, qui revient en long, en large et en travers sur la visite décidée par l'exécutif. Flanqué de deux membres du gouvernement, Brigitte Bourguignon (ministre de l'Autonomie) et Sophie Cluzel (secrétaire d'Etat aux personnes handicapées), il a tenu à rencontrer les Toulonnais. Il est allé jusqu'à s'inviter chez l'une d'entre eux.
Emmanuel Macron a-t-il lancé sa campagne présidentielle ?
Plus tard, il a rencontré le maire, avec qui il a pris le temps de déjeuner et qu'il a tenu à écouter, au grand plaisir des militants LR interrogés par le quotidien. Avant d'organiser, en compagnie de Gérald Darmanin, une visite surprise dans l'un des commissariat de la ville. Trois rencontres distinctes, donc, mais toutes avec le même objectif. La même idée en tête : celle de préparer la suite. Le quotidien régional n'en doute pas : le président est en campagne.
Pourtant, affirme 20 minutes, le chef n'est plus aussi impopulaire qu'il a pu l'être au plus fort de la crise. Certes, Jean Castex bénéficie déjà d'une plus forte côte de confiance que lui, mais Emmanuel Macron remonte la pente et engrange dorénavant 50% d'opinions favorables. Aussi a-t-il choisi qui chouchouter...
Un geste à l'attention des personnels accompagnants
Emmanuel Macron en a donc profité pour annoncer quelques largesses de plus après la crise sanitaire, cette fois-ci à l'attention d'un corps médical moins mis en avant pendant l'épidémie : les aides-soignants. "J'ai voté pour vous mais je trouve que vous n'en faites pas assez pour les aides à domicile qui s'occupent tellement bien de nous", lui a d'ailleurs asséné la Toulonnaise qu'il a décidé de rencontrer, une octogénaire, veuve depuis désormais 14 ans. Le chef de l'Etat concède, et promet une "gratification d'environ 500 à 1000 euros par aidant" avant les fêtes de fin d'année, indique Le Parisien.
Une façon d’amorcer un virage plus social, basé sur davantage de dépense publique ? Pas nécessairement. Le quotidien régional y voit davantage la marque d'une certaine affection à l'égard des "anges gardiens des seniors". Après tout, c'est en grande partie leur vote qui pourrait faire ou défaire l'élection d'Emmanuel Macron...
Un président qui parle à la droite ?
Le chef de l'Etat n'a pas choisi la ville au hasard : Toulon, rappelle Le Parisien, est une ville "profondément ancrée à droite". Or, comme le rappelle le politologue Christophe Bouillaud dans nos colonnes, le président de la République colle à l'électorat de droite. Sa visite, d'ailleurs, parle aux militants les Républicains... "On dit toujours qu'Emmanuel Macron n'écoute pas. Mais si,la preuve !", estime d'ailleurs l'un d'entre eux.
Le locataire de l'Elysée n'a pas souhaité s'en tenir à cela : il s'est aussi rendu auprès des forces de polices, en compagnie, cette fois, du nouveau ministre de l'Intérieur. Il leur a promis des renforts pour mieux assurer la sécurité de leurs concitoyens. Là encore, une thématique on ne peut plus