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Quelques mois seulement après l'annulation de la procédure d'arbitrage qui devait lui accorder 403 millions d'euros, l'homme d'affaires réclame désormais 1 milliard d'euros de réparation.

L’affaire Adidas-Crédit lyonnais ne semble pas près de s’essouffler. Et pour cause : Bernard Tapie, qui estime avoir été floué par sa banque lors de la revente d’Adidas en 1993, a décidé de contre-attaquer. Et il compte sur son nouvel avocat, Emmanuel Gaillard, pour parvenir à ses fins. Ce dernier envisage en effet de réclamer à l’État la modique somme de 1 milliard d’euros devant la Cour d’appel de Paris, le 29 septembre prochain, révèle Le Monde.

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Il semble fermement décidé à prouver son innocence. Son atout principal ? Un document signé de la main d’un employé du Crédit lyonnais qui aurait des chances de prouver que la banque aurait bel et bien tenté de tromper son client lors de la revente du groupe Adidas.

Une plus-value estimée à 2 milliards d’euros

D’après les déclarations d’Emmanuel Gaillard, une note montrerait que "dès le départ, la banque avait imaginé de capter la plus-value résultant de la mise en bourse d’Adidas à un montant qui pouvait atteindre 11 milliards de francs (soit 2,09 milliards d’euros)", alors que son client n’avait obtenu "que" 318 millions d’euros de cette revente.

Pour autant, William Bourdon, l’avocat qui mène la défense de l’État, reste confiant. "Nous restons confiants quant à l’issue positive de la procédure tant les preuves de l’énorme boniment d’origine sont accablantes, c’est-à-dire la créance inventée de M. Tapie sur le Crédit lyonnais", a-t-il indiqué au quotidien.

Une seconde plainte

Par ailleurs, Bernard Tapie s’engage à porter plainte ce jeudi pour "faux et usage de faux, faux en écriture publique, escroquerie et tentative d’escroquerie", à l’encontre du commandant de police de la brigade financière Yves-Marie l’Helias. En cause, un rapport de synthèse rédigé par ce dernier qui invalidait la thèse de l’homme d’affaires.

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