Mourir coûte plus cher dans ces régions

Fin octobre, Le Parisien a publié en exclusivité une étude* sur le coût des obsèques en France, réalisée par Silver Alliance, groupement de marques pour le bien-vieillir, en partenariat avec Simplifia, fournisseur de solutions logicielles aux pompes funèbres indépendantes. Les résultats sont étonnants. De la région où elles sont en moyennes les moins chères, il y a une différence de près de 1 100 euros avec celle où elles sont en moyenne les plus chères, à prestation égale.

Un coût moyen bien supérieur aux revenus des retraités

On apprend que le coût moyen d'une inhumation ou d'une crémation en France est de 4 789 euros. "Ce qui est marquant, c’est que cela correspond à trois fois le montant de la pension de retraite moyenne en France (1 607 euros brut)", note Benjamin Zimmer, directeur délégué associé de Silver Alliance. Mais qu'est-ce qui justifie les écarts de prix entre les régions ?

"On sait que dans le funéraire, d’une région à l’autre, d’un territoire rural ou non, les coûts ne sont pas les mêmes. Il y a une dimension culturelle, cela varie selon les traditions et les infrastructures disponibles, ainsi que le taux de concurrence", affirme Kévin Pressacco, directeur commercial Simplifia.

Le cercueil représente le tiers du prix des obsèques

"De nombreux coûts dépendent des volontés de la famille, le choix du cercueil, de la marbrerie… Sachant que la demande de personnalisation augmente." Le quotidien révèle que le cercueil représente à lui seul le tiers du prix des obsèques (1 300 euros en moyenne), et que les familles dépensent "en moyenne 963 euros supplémentaires pour des services optionnels comme des fleurs, un avis de décès dans la presse..." "Les différences de tarifs s'expliquent également par les options qui peuvent être ajoutées au cercueil, comme des emblèmes, des essences de bois plus ou moins nobles, un design travaillé..." détaille l'étude.

Autre "option" qui influe sur le prix des obsèques : la méthode choisie. "Une crémation coûte en moyenne 4 528 euros, tandis qu’une inhumation atteint 4 924 euros. La première est en constante augmentation, elle représente désormais 45 % des obsèques" rapportent nos confrères. La crémation évite les frais liés à la concession au cimetière, à un éventuel monument funéraire... Et elle est prisée, selon Benjamin Zimmer, à cause de "l’éclatement des familles et un nombre plus faible de cérémonies religieuses."

Les familles cherchent à limiter les frais

Lucas Michel, des pompes funèbres alsaciennes du même nom (voir notre diaporama ci-après), remarque auprès du Parisien un changement quant aux dépenses des familles et à leur rapport à la cérémonie . "Là où il y a vingt ans, on voyait des obsèques avec énormément de fleurs, aujourd’hui on entend des gens dire à leur famille : 'Ne te prends pas la tête avec l’argent, prends le cercueil le moins cher'." 

Car les tarifs des obsèques ont augmenté de 1,2 % entre 2023 et 2025. D'autres frais peuvent s'ajouter en fonction du rituel, religieux ou civil, la préparation du corps, le temps passé au salon funéraire... Et les temps sont durs pour tout le monde, surtout en l'absence de contrat dédié souscrit par le défunt... Retrouvez ci-dessous le classement par régions, en partant des moins chères.

*L'étude analyse les obsèques organisées en 2024 par les agences de pompes funèbres clientes de Simplifia en France pour des personnes d'au moins 50 ans. Elle recense 56 306 funérailles, soit 8,8% des 642 097 décès enregistrés en 2024.