#Metoo on the beach : ces raisons pour lesquelles les femmes ne pratiquent pas le topless
Si le topless est devenu un symbole de l’émancipation des femmes et de leurs corps à partir des années 60, selon une enquête Ifop, le monokini enregistre cette année un nouveau recul historique. Pourquoi les femmes s’autorisent-elles de moins en moins cette pratique sur les plages fréquentées ?

Mesdames, oseriez-vous bronzer seins nus sur la plage ? Si les Françaises ont été les premières d’Europe à pratiquer le monokini au milieu des années 60, elles sont aujourd’hui beaucoup moins nombreuses que les Allemandes ou Espagnoles à sauter le pas. Tel est le constat d’une enquête Ifop* pour Xcams Media, réalisée à l’occasion de la journée mondiale du Topless, ce 26 août. Le topless, symbole de l’émancipation des femmes et de leur corps à partir des années 60, est à présent tombé en désuétude.

Son recul est historique : la pratique des seins nus enregistre cette année un nouveau recul historique : "À peine 19% des Françaises enlèvent désormais leur haut sur les plages, contre 34% il y a douze ans (2009)". Pis encore, seules "16% des femmes de moins de 50 ans pratiquent aujourd'hui le topless au moins occasionnellement, soit trois fois moins qu’au milieu des années 80 (43% en 1984)", détaille l’institut.

Quelles peuvent bien être les raisons de ce déclin ?

Topless à la plage : le poids du regard des autres fait rage

"À une époque marquée par le culte de l'apparence et les images de corps parfaits sur les réseaux sociaux (ex : Instagram), la presse féminine ou les sites pornos, la crainte de ne pas répondre aux canons de beauté en vogue constitue un frein indéniable pour toutes celles qui ont intériorisé l'idée qu'il fallait un corps "irréprochable" pour se permettre de le montrer en public" analyse François Kraus, directeur des études du pôle politique et actualité au sein de l’Ifop.

"Les caractéristiques des adeptes du topless – jeunesse, niveau social élevé, corps et poitrines correspondant aux normes esthétiques – convergent toutes autour du même profil : il s’agit avant tout de femmes qui, pour des raisons objectives ou subjectives, portent un regard suffisamment positif sur elles-mêmes pour prendre le risque de découvrir tout ou partie de leur corps en public", ajoute-t-il.

Certes, le poids des diktats esthétiques pèse lourd dans la moindre exposition des seins féminins sur les plages en été, mais d’autres facteurs, plus sanitaires et sécuritaires, constituent également des freins considérables à la pratique du monokini.

Le regard des autres prime-t-il davantage aujourd’hui que le regard que les femmes portent sur elles-mêmes ? Découvrez dans notre diaporama ci-dessus les différentes raisons évoquées par ces dernières.

Vidéo du jour

*Étude Ifop pour Xcams Media réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 7 au 8 juillet 2021 auprès d’un échantillon de 1 510 personnes, représentatif de la population féminine française âgée de 18 ans.

8e. Volonté de ne pas être forcément très bronzée ou bronzée de manière uniforme

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8e. Volonté de ne pas être forcément très bronzée ou bronzée de manière uniforme

Réponse citée par 14% des jeunes femmes de moins de 25 ans et 22% des Françaises de plus de 18 ans.

7e. La crainte d’être perçue comme une femme impudique ou indécente

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7e. La crainte d’être perçue comme une femme impudique ou indécente

28% des femmes de moins de 25 ans et 26% de l’ensemble des Françaises ont répondu oui.

6e. Le risque que l’exposition au soleil fait encourir à votre peau

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6e. Le risque que l’exposition au soleil fait encourir à votre peau

Réponse donnée par 29% des jeunes femmes de moins de 25 ans et 53% de l’ensemble des Françaises majeures.

5e. La crainte de la réaction de votre conjoint(e) / partenaire sexuel

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5e. La crainte de la réaction de votre conjoint(e) / partenaire sexuel

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