Ces produits américains que l’Union européenne veut faire payer plus cher

L’Union européenne menace de surtaxer des produits américains, si aucun accord n’est trouvé d’ici le 10 juin avec Washington, dans le cadre d’un bras de fer commercial transatlantique. 

Face aux droits de douane imposés par Donald Trump, l’Union européenne a décidé de riposter sur certains produits européens avec une liste de 218 pages regroupant près de 95 milliards d’euros d’importations américaines susceptibles d’être surtaxées, "notamment les voitures et avions - essentiellement Boeing -, des fruits frais, poissons, huîtres et autres fruits de mer, des plastiques, produits chimiques et équipements électriques, ou encore des produits pétroliers" , rapporte BFMTV.

Après les surtaxes imposées par Washington qui représente 25 % sur l’acier et l’aluminium, puis 25 % sur les automobiles et 20 % sur d’autres produits européens, Bruxelles a décidé de réagir. "Nous ne voulons pas d’une escalade, mais nous devons nous préparer à toutes les éventualités", a déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. En clair, si aucun accord n’est trouvé d’ici le 10 juin, les taxes européennes entreront en vigueur.

L’Union européenne veut frapper fort 

L’objectif affiché par Bruxelles est d’amener Washington à la table des négociations. Mais cette liste, actuellement soumise à consultation publique, vise à la fois des secteurs économiques stratégiques des États-Unis et des produits emblématiques.

Ainsi, au-delà des avions Boeing (déjà fragilisés), des voitures ou des produits chimiques, la Commission européenne menace de taxer… les sapins de Noël, les autos tamponneuses, les chameaux ou encore les cheveux humains. "C’est une liste conçue pour surprendre, mais aussi pour montrer que l’UE peut frapper fort si nécessaire", résume un diplomate européen.

Des négociations toujours en cours 

Les États-Unis ont conclu un accord avec le Royaume-Uni, allégeant les taxes américaines sur plusieurs secteurs industriels britanniques. Ce compromis entre Londres et Washington pourrait renforcer la pression sur Bruxelles, mais les responsables européens restent prudents. "Nous voulons un accord équilibré, pas un recul unilatéral", prévient le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic.

Enfin, Bruxelles a également saisi l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour dénoncer ce qu’elle considère comme une "violation flagrante des règles du commerce international" par les États-Unis. Pour l’heure, les négociations avec l’Union Européenne sont encore possibles. Mais si les discussions échouent, les surtaxes seront bel et bien appliquées dès juillet.

Au sein de notre diaporama, découvrez les produits américains que l’UE envisage de taxer.