A Toulouse, un centre étudie spécialement les OVNIabacapress
Au Centre national d'études spatiales de Toulouse, le Geipan collecte et examine des témoignages de phénomènes aérospatiaux non identifiés.

Xavier Passot est le responsable du Geipan ou Groupe d’Etudes et d’Informations sur les PAN, un service rattaché à la direction du centre national d’études spatiales (Cnes) de Toulouse. Les PAN sont les phénomènes aérospatiaux non identifiés. "Un terme qu’il vaut mieux employer plutôt qu’OVNI (Objet Volant Non Identifié) parce qu’il désigne également les phénomènes lumineux", précise Xavier Passot.

Le Geipan a pour objectif de regrouper des témoignages de PAN sur tout le territoire français puis de les analyser pour les mettre à disposition de la communauté scientifique et du grand public. Ce service n’a pas pour mission de chercher l’existence de vie extra-terrestre.

L’équipe principale œuvrant pour le Geipan est composée de Xavier Passot, de son assistante, d’un informaticien qui interprète les statistiques et se charge de la modélisation 3D, ainsi que d’un archiviste documentaliste. Le groupe est secondé par des enquêteurs, bénévoles ou mandatés par le Geipan pour se rendre sur place et mener des entretiens avec le ou les témoins.

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Tout commence par un témoignage

Xavier Passot reçoit entre 20 et 40 cas par mois, selon la saison et l’actualité. Pour commencer une enquête, il faut un véritable témoignage : "C’est un plus d’avoir des photos et/ou des vidéos, mais le témoignage demeure l’élément principal", indique le responsable du service. Toute personne qui observe un phénomène étrange peut remplir un questionnaire détaillé, accessible sur le site du Geipan. Il est également possible de déposer une main courante au commissariat de police.

Mais il faut tout d’abord vérifier qu’il ne s’agit pas d’un phénomène connu, grâce à un guide, accessible également sur le site. Xavier Passot insiste sur ce point. La plupart du temps, les phénomènes observés sont simples et connus : il peut être question d’avions, de météorites ou encore de lanternes chinoises ! Sur tous les témoignages reçus, 10 % seulement donnent lieu à des enquêtes. Tous les cas figurent sur le site internet du Geipan. "Ce service se veut en totale transparence", affirme Xavier Passot.

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Le PAN est ensuite classifié

L’équipe du Geipan qualifie l’étrangeté du cas et le classe dans une catégorie désignée par une lettre : A pour les phénomènes parfaitement identifiés (9 % des cas), B pour les phénomènes probablement identifiés (28 %), C pour les phénomènes non identifiables par manque de données (41 %) et D pour les phénomènes non identifiés (22 %).

L’enquête peut ensuite durer jusqu’à deux ans. Des experts interviennent : il peut s’agir de laborantins, de pilotes de ligne ou encore de psychologues qui réécoutent les différents témoignages.

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Beaucoup de cas demeurent inexpliqués

Bien souvent, les experts ne parviennent pas à expliquer ce qu’ont vu les témoins. Ce fut par exemple le cas en Basse-Normandie un soir de novembre 2011, lorsque cinq personnes différentes ont observé le même phénomène lumineux au-dessus de l’église du village de Saint-Gatien-des-Bois.

Etaient-ce des extra-terrestres ce soir-là ? Voici ce que répond Xavier Passot : "Le Geipan ne s’interdit aucune hypothèse. Il s’attache uniquement à la collecte des faits en laissant la communauté scientifique les utiliser à des fins de recherche. Aucune preuve formelle et/ou scientifique de l’existence ou de la non existence d’entités extra-terrestres n’a été apportée à ce jour".

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