
Owel L, le principal suspect de la jeune Louise est passé aux aveux plus tôt dans la semaine. Avec le profil jugé violent du meurtrier présumé, sa soeur aurait désormais peur des représailles et resterait en...
Les impôts locaux sont les impôts qui servent à financer le budget des collectivités locales, principalement les communes. Par conséquent, ils sont liés à l’endroit où la personne habite. Les deux impôts locaux les plus connus sont la taxe d'habitation et la taxe foncière. En 2018, l’ensemble des taxes locales s’élevait environ à 65 milliards d’euros pour les ménages.
En France, il existe deux catégories d’impôts locaux :
Ils peuvent, en outre, percevoir les taxes facultatives suivantes :
Ils existent également d’autres impôts locaux perçus par les collectivités locales :
C’est une autre logique que celle de l’impôt sur le revenu, qui sert à financer le budget de l’Etat. Le barème est le même partout en France, et dépend des ressources gagnées. En 2019, les recettes fiscales nettes (après soustraction des remboursements et dégrèvements) de l’Etat pour cet impôt s’élevaient à 70,4 milliards d’euros.
La taxe d’habitation a été créée sous sa forme actuelle en 1974. Depuis, cette taxe n’a pas changé ni dans son principe ni dans le coefficient que les villes appliquent. Cet impôt local vise l’occupant du logement au 1er janvier de chaque année, qu’il soit propriétaire, locataire ou occupant à titre gratuit. Elle est liée à la taxe sur l’audiovisuel public, ou redevance télé, car la collecte de cette dernière y est directement rattachée, si l’occupant possède une télévision.
La taxe foncière concerne les propriétaires de biens immobiliers imposables (logement, parking, local d'activité, terrain), y compris lorsque ceux-ci sont mis en location. La date de référence est aussi le 1er janvier de l’année en cours. Il existe deux types d'impôts fonciers :
La taxe sur les ordures ménagères permet de faire fonctionner la collecte et le tri des déchets. La principale est la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM). Quand elle est appliquée par la collectivité, la TEOM est obligatoire, même dans le cas de courts séjours dans la propriété. Elle s’applique aux propriétés soumises à la taxe foncière, même quand elles en sont exonérées. Elle est redevable par le propriétaire des lieux. Celui-ci peut la répercuter dans les charges locatives si le logement est loué.
Si le logement est vacant, le propriétaire peut être soumis à des taxes. Un logement est vacant s’il possède des éléments de confort minimum (installation électrique, eau courante, équipements sanitaires…), même sans meubles.
Les taxes sur les logements vacants s'appliquent aux logements inoccupés depuis un certain temps et situés dans certaines communes. Dans certaines communes, vous devrez payer une taxe sur le logement vacant si vous êtes propriétaire d'un logement inoccupé depuis au moins 1 an.
Il existe deux taxes concernant les logements vacants :
Toutefois, un logement vacant n’est pas assujetti à ces taxes locales :
La taxe Gemapi, connue sous le nom de taxe inondation, est une taxe additionnelle aux impôts locaux, applicable dans certaines communes et intercommunalité. Cet impôt local permet de « financer la gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations », selon l’article 1530 bis du CGI (Code général des impôts). Toutes les communes, ou les intercommunalités, qui « exercent la compétence de gestion des milieux aquatiques et de prévention des inondations » peuvent percevoir cette taxe. L’instauration est facultative, car les dépenses issues de la taxe gemapi peuvent être aussi financées par le budget général des collectivités concernées.
Cette taxe concerne les personnes physiques ou morales qui paient la taxe foncière ou la taxe d’habitation. Elle ne peut pas dépasser 40 euros par habitant, et la somme globale ne doit pas excéder les dépenses prévues pour cette compétence.
Le paiement des impôts locaux se fait sur la base de la situation du 1er janvier de l’année en cours. Ainsi, si vous déménagez ou changez de propriété en cours d’année, vous devrez vous en acquitter pour le premier logement.
Le locataire doit s’acquitter de la taxe d’habitation du logement qu’il occupe au 1er janvier.
La redevance télévisuelle est également à la charge du locataire.
Enfin, la taxe Gemapi doit être payée par le propriétaire et le locataire, avec une dispense pour les occupants des HLM.
Les moyens de paiement des impôts locaux dépendent de la somme due à l’administration.
Les communes et intercommunalités peuvent ajouter différentes taxes facultatives aux impôts locaux. Il peut s’agir :
Elles font partie des charges locatives récupérables par le propriétaire auprès du locataire.
Le calcul des impôts locaux se compose des éléments qui sont fournis dans l’avis d’imposition, envoyé chaque année. La taille de la maison et son emplacement influent sur le montant à verser.
La taxe d’habitation est calculée d’après la valeur locative cadastrale des logements. Cette base est multipliée par le coefficient d'imposition qui est fixée par chaque collectivité locale. Le montant de l’impôt local bénéficie toutefois d’abattements comme celui pour charges de famille (enfant ou ascendant de + de 70 ans), ou celui décidé par les collectivités locales en fonction des revenus. A l’inverse, des majorations peuvent être instaurées pour les résidences secondaires.
La taxe foncière se compose :
Le calcul de cet impôt local est donc : Valeur locative cadastrale x abattement de l’administration x coefficient de revalorisation x les taux fixés par les collectivités locales.
Pour la TEOM, le calcul s’effectue en faisant la moitié de la valeur cadastrale (plafonnée dans certaines limites) multipliée par un taux, librement fixé par la commune. Des frais de gestion ou des mesures incitatives pour baisser ou trier ses déchets peuvent aussi être prises en compte dans cet impôt local facultatif.
Concernant les redevances sur les ordures ménagères, le tarif est fixé en fonction du service rendu.
La taxe d’habitation sur les logements vacants est payée selon les mêmes conditions que la taxe d’habitation. Il faut donc multiplier la valeur locative du logement par le taux fixé par la commune.
Pour la taxe sur les logements vacants, il faut également prendre la valeur locative du logement. Le taux par lequel faut multiplier cette valeur est en revanche établi par avance partout sur le territoire : il est de 12,5% la première année et de 25% à partir de la deuxième année.
L’Etat a mis en ligne des simulateurs pour les impôts locaux.
Pour faire une simulation du montant de la taxe d’habitation, il faut indiquer son revenu fiscal de 2018, le nombre de parts du foyer, et si vous aviez bénéficié de la réduction de son montant en 2019. Vous pouvez utiliser le simulateur de la réforme de la taxe d'habitation pour 2020 sur impots.gouv.fr.
A l’inverse, la taxe foncière ne bénéficie pas d’un simulateur de l’administration. Il est possible de retrouver toutes les simulations d’impôt de l’administration (revenus, frais kilométriques…) sur ce lien.
Les impôts locaux sont payés en fin d’année, sur la base de la situation au 1er janvier. Les avis d’imposition sont envoyés à partir de la fin septembre et le paiement intervient quelques semaines plus tard.
La déclaration d’impôts se fait entre avril et juin. L’envoi du premier avis d’imposition au format papier pour les résidences principales et certaines résidence secondaire est « au cours du dernier trimestre de l'année », c’est-à-dire à partir d’octobre 2020. Il y a une première vague d’envoi, puis une seconde. L’avis est accompagné de la mise en ligne sur les espaces particuliers du site des Impôts.
La date limite de paiement de la taxe d’habitation 2020 est fixée au lundi 16 novembre 2020 minuit pour les résidences principales, ainsi que pour certaines résidences secondaires.
Un délai de cinq jours est accordé pour ceux qui payent cet impôt local sur Internet : la date limite est alors repoussée au samedi 21 novembre 2020.
Enfin, pour les personnes ayant reçu leur avis d’imposition de la taxe d’habitation dans le deuxième envoi, ils ont un mois supplémentaire, soit jusqu’au mardi 15 décembre 2020, pour payer l’impôt local.
La date d’envoi de l’avis de paiement de la taxe foncière est le 10 ou 21 septembre 2020, environ trois semaines avant la date limite de paiement de cet impôt local.
La mise en ligne de l’avis d’imposition sur la taxe foncière dans votre espace particulier se fait le 10 septembre 2020 pour les personnes non-mensualisées et le 21 septembre 2020 pour les personnes mensualisées.
Si vous ne payez pas en ligne, la date limite de paiement de la taxe foncière est le 15 octobre 2020.
Si vous utilisez le paiement par Internet, la date de paiement de la taxe foncière est repoussée de cinq jours, au 20 octobre 2020.
La TEOM est adossée à la taxe foncière, donc les dates sont identiques.
Dans plusieurs circonstances, il est possible d’être exonéré de certains impôts locaux. Le niveau de revenu ou sa situation familiale entrent en compte dans le paiement des impôts locaux. Il n’est pas nécessaire d’en faire la demande. En cas de désaccord avec l’administration, vous pouvez porter une réclamation.
Un des grands projets de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron était la suppression de la taxe d’habitation pour les 80% de ménages les moins aisés. Depuis 2020, ceux-ci ne payent plus la taxe d’habitation. Les seuils retenus sont :
Quotient familial | Seuils à ne pas dépasser pour bénéficier du dégrèvement de 100 % |
1 part | 27 706 € |
1,5 part | 35 915 € |
2 parts | 44 124 € |
2,5 parts | 50 281 € |
3 parts | 56 438 € |
3,5 parts | 62 595 € |
L’exonération de la taxe d’habitation vaut également pour la redevance télé. La redevance n’est pas non plus réclamée si le revenu fiscal est égal à 0.
Certaines entreprises sont dispensées de la cotisation foncière des entreprises, en fonction de leur domaine d’activité. Tous les secteurs concernés sont listés à l’article 1449 du Code général des impôts. Il peut s’agir de Sociétés coopératives et participatives, d’entreprises liées à la pêche, des artistes...
Si vous n’êtes pas éligibles à des exonérations sur certains impôts locaux, il est possible de bénéficier d’abattements en fonction de votre situation personnelle, comme l’âge, ou les revenus. La situation de la propriété peut également jouer sur la taxe foncière.
Le niveau de revenu permet d’influer sur le paiement de la taxe d’habitation. Ainsi, on peut bénéficier du dégrèvement dégressif à partir de 2020, si les revenus sont proches de la limite pour bénéficier de l’exonération de cet impôt local.
Quotient familial | Seuils Revenu fiscale de référence (RFR)à ne pas dépasser pour bénéficier du dégrèvement dégressif
|
1 part | 27 706 € < RFR ≤ 28 732 € |
1,5 part | 35 915 € < RFR ≤ 37 454 € |
2 parts | 44 124 € < RFR ≤ 46 176 € |
2,5 parts | 50 281 € < RFR ≤ 52 333 € |
3 parts | 56 438 € < RFR ≤ 58 490 € |
3,5 parts | 62 595 € < RFR ≤ 64 647 € |
L’âge entre aussi en compte pour bénéficier d’abattements sur la taxe foncière. Les propriétaires âgés de plus de 65 ans et de moins de 75 ans au 1er janvier de l'année d’imposition et dont le revenu est également inférieur à 10 988 € obtiennent un dégrèvement de 100 euros sur la taxe foncière de leur résidence principale. Il est attribué d’office, sans demande nécessaire.
Si le niveau énergétique de votre logement neuf est supérieur à la réglementation en vigueur, vous pouvez bénéficier d’une exonération de 50 ou 100% de la taxe foncière sur votre logement pendant jusqu’à cinq ans. Ce sont les collectives locales qui peuvent accorder un avantage sur cet impôt local après délibération. Cette exonération commence après les deux années déjà possibles avec un logement neuf.
La localisation peut également jouer dans des abattements de la taxe foncière.
Les impôts locaux varient fortement d’une ville à l’autre, parfois même voisine. A ces taux peuvent aussi se rajouter les taux des autres collectivités comme les intercommunalités ou les départements. Les taux des impôts locaux sont révisés chaque année.
Ville | Taux de la taxe foncières sur le bâti en 2019 | Taux de la taxe d’habitation en 2019 |
Paris | 13,5 | 13,38 |
Marseille | 41,66 | 28,28 |
Lille | 48,35 | 33,5 |
Toulouse | 48,15 | 18,5 |
Lyon | 29,81 | 22,15 |
Bordeaux | 46,67 | 24,13 |
Rennes | 47,39 | 21,99 |
Strasbourg | 36,81 | 25,40 |
Les taux des principales villes peuvent se retrouver ici.
La réforme des impôts locaux est un sujet qui revient régulièrement dans le débat public. Ces impôts sont parfois accusés d’être archaïques. Leur suppression (pour la taxe d’habitation) ou leur refonte (pour la taxe foncière ou la redevance télé) sont souvent abordées.
Depuis 2020, et conformément à un engagement de campagne d’Emmanuel Macron, 80% des foyers ne payent plus la taxe d’habitation. La situation reste en indécise pour les 20% restants : initialement, cet impôt local devait disparaître en 2023, mais la date pourrait être repoussée de plusieurs années en raison des conséquences de la crise liée à la pandémie du Covid-19.
Le 17 juillet 2020, le Premier ministre Jean Castex a toutefois affirmé « qu’à ce jour », le calendrier restait le même : une réduction de 30% en 2021 et de 65% en 2022 avant la suppression.
Ce changement influe également sur la collecte de la seule redevance, actuellement adossée à la taxe d’habitation. Le débat sur la réforme de la redevance télé n’est pas tranché.
La valeur locative est une des bases du calcul des impôts locaux mais elle n’a pas été révisée depuis 1970 pour la France métropolitaine. Une refonte est évoquée régulièrement mais elle est sensible politiquement car elle induit des changements, parfois conséquents, pour de nombreuses personnes. La loi de Finances 2020 prévoit, dans son article 146, leur révision pour mieux coller à la réalité du marché. Une telle réforme sur le calcul des impôts locaux ne s’appliquera pas avant 2026 et les effets seront progressifs.