AFP
Alors que la fédération PS des Bouches-du-Rhône est ébranlée depuis plusieurs mois par des scandales judiciaires et des rivalités internes, la direction du parti a décidé de la placer sous tutelle jusqu'en mars 2014. Plus de détails sur cette décision.
© AFP


Jean-David Ciot, Jean-Noël Guérini, Sylvie Andrieux. Autant de noms que d’affaires judiciaires qui ont récemment égratigné l’image de la fédération PS des Bouches-du-Rhône. Et alors que la majorité vise Marseille et Aix-en-Provence pour les prochaines élections municipales, la direction du PS a décidé de remettre de l’ordre dans cette fédération. Les membres du bureau national ont en effet approuvé mardi  "à l’unanimité" la proposition du chef de file Harlem Désir visant à "mettre sous tutelle" la quatrième plus grosse fédération socialiste (8.000 membres). "Les divisions et les dysfonctionnements que connaît la fédération sont un obstacle à la bonne préparation des élections municipales" de mars 2014, a ainsi expliqué le PS dans un communiqué.

Concrètement, la fédération des Bouches-du-Rhône sera maintenant dirigée par deux poids lourds de la direction nationale du PS : Alain Fontanel, le secrétaire national aux fédérations et Christophe Borgel, le secrétaire national aux élections. Le premier toutefois précisé que "ce n’est pas un problème lié à Jean-David Ciot, le patron de la fédération depuis 2011, c’est un problème plus général de fonctionnement de la fédération". Selon lui, "il y a un climat qui n’est pas propice à la bonne organisation" de la primaire qui doit départager à l'automne à Marseille notamment plusieurs candidats PS rivaux.


Les affaires judiciaires qui ébranlent le PS

Plusieurs militants PS des Bouches-du-Rhône sont actuellement au cœur de véritables scandales judiciaires. Jean-David Ciot a en effet été mis en examen le 5 mars dernier pour une affaire de licenciement abusif, de même que le président du conseil général de la région, Jean-Noël Guérini. Et alors que ce dernier a été mis en examen pour association de malfaiteurs dans le cadre d’une affaire de marchés publics présumés frauduleux, la députée socialiste Sylvie Andrieux est, elle, jugée depuis le début du mois pour détournements de fonds publics.

Réagissant à la décision du bureau national du PS, Jean-David Ciot a déclaré : "Je pense que c'est une erreur (…) J'espère que la mesure qu'on met en place n'aura pas tendance à faire exploser le parti". C’est "un signe de transparence" et "un service rendu aux militants", a quant à elle estimé la ministre de la Lutte contre l'exclusion et possible candidate à la mairie de Marseille Marie-Arlette Carlotti.