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La majorité des retraités ne prennent absolument pas en compte un risque pourtant très probable… Et qui ruine néanmoins nombre d'entre eux.

Cette grave erreur qui pourrait coûter très cher aux retraités

C’est le principal enseignement de l’étude BVA intitulée "Habiter le 4ème âge au XXIème siècle" : les Français n’anticipent pas assez la dépendance. En vérité, ils sont même ceux qui le font le moins en Europe, révèle Le Figaro. Si 66% des Françaises et des Français de plus de 60 ans disent être préoccupés par leur état de santé, seuls 3/10 (28%) auraient décidé de prendre des mesures pour s’y préparer. En Espagne, ils sont 35% à le faire et 41% en Allemagne. Pourtant, le coût de la dépendance demeure particulièrement élevé.

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En moyenne, comme le rappelle le quotidien économique Les Echos, la prise en charge des personnes en perte d’autonomie représente 30 milliards d’euros par an – soit 1,4 point de PIB. Plus concrètement, c’est près de 6,5 milliards d’euros qui restent chaque année à la charge des familles, en dépit des aides et de la prise en charge partielle par l’Etat. Une place en établissement médicalisée revient, en moyenne, à plus de 1 700 euros mensuels, quand le montant moyen de la pension de droit direct des retraités s’établit à 1 389 euros par mois, comme l’indiquait Planet

"Si les résidences seniors ou résidences autonomie ont une bonne image elles restent réservés à une clientèle aisée, en raison de leur coût", confirme Grégory Frapet, président du directoire de Primonial REIM, dans les colonnes du Figaro. Selon lui, il faut compter 3 000 euros environ pour un couple en métropole.

De nombreux retraités préféreraient vieillir chez eux, poursuit le quotidien. C’est possible, indique le site d’information médicale e-santé, mais cela a également un coût. En moyenne, un plan d’aide à domicile coûte au moins 481 euros par mois, la somme évoluant mécaniquement en fonction du degré de dépendance. Les bénéficiaires évalués en GIR 1 – le stade le plus avancé de dépendance – devront ainsi débourser en moyenne 918 euros chaque mois. En GIR 2, le montant moyen est de 737 euros par mois contre 555 en GIR 3 et 342 en GIR 4.

Cette grave erreur qui pourrait coûter très cher aux retraités : vers une hausse des dépenses dépendance ?

Pour autant, compte tenu des avancées de la science et de la hausse de l’espérance de vie à la retraite, il est peu probable que la majorité des retraités puissent rester durablement chez eux souligne Le Figaro. En effet, les hommes vivent en moyenne jusqu’à 84,4 ans contre 88,3 pour les femmes.

Mécaniquement, les dépenses associées au traitement de la dépendance devraient croître. Selon le ministère de la Santé, dont les informations sont reprises par Les Echos, elles devraient atteindre près de 2,78 points de PIB en 2060. C’est pour appréhender cette situation que le gouvernement a lancé une importante concertation sur le sujet, le 1er octobre dernier.