Masque jeté par terre : l'amende pourrait bientôt augmenter
Jeter votre masque par terre pourrait vous coûter plus cher. La secrétaire d'État Brune Poirson a annoncé un projet pour augmenter le coût de l'amende, qui sera également applicable pour les gants, les mégots ou les ordures.

La sanction risque d'être plus sévère. Ce dimanche 7 juin 2020, la secrétaire d’État à la transition écologique, Brune Poirson, a annoncé que la contravention pour abandon d’un masque sur la voie public pourrait passer de 68 à 135 euros, rapporte Capital. Ce projet de décret concerne également les mégots de cigarette, les gants, et toute autre ordure. Il devrait être présenté à la mi-juin, et l'amende pourrait même subir une hausse à 375, voire 750 euros, si les forces de l’ordre établissent un procès verbal et le transmettent au tribunal, d’après les dires du ministère.

Cette initiative ne date pas d’hier puisqu’elle est inscrite dans la feuille de route pour l’économie circulaire lancée en 2018. Elle "trouve avec le Covid-19 un nouvel écho, avec la multiplication du nombre de nouveaux déchets abandonnés liés à la crise sanitaire", indique le ministère. "Il faut que chacun comprenne que tout déchet jeté par terre finit souvent sa route dans l'océan", a ajouté la secrétaire d’État à la transition écologique, avant de conclure : "Si on veut des mers et des océans propres, ça commence par des trottoirs propres".

Sensibiliser la population

En complément de ce projet de décret, le gouvernement compte bien intensifier ses campagnes de communication, précise Le Monde. L’objectif est de sensibiliser la population à ne pas jeter ses déchets n’importe où. Dès ce lundi 8 juin 2020, l’association Gestes propres, l’association des maires de France et l’entreprise Citeo, lancent une campagne d’affichage sur le sujet.

Des spots de prévention sont également prévus à la radio d’ici la fin du mois de juin. "Il y a énormément de délinquance environnementale qui se développe et sur laquelle l’Etat et des préfets sont très peu actifs", a déclaré Jean-David Abel, vice-président de France nature environnement, au micro de FranceInfo. "Au-delà des coûts et des effets d’annonce, il faut vraiment engager les choses sur la durée", a-t-il conclu.