Consigne : bientôt des barquettes réutilisables dans les supermarchés ? IllustrationIstock
Plusieurs supermarchés font l'expérience de réduire les emballages grâce à des barquettes consignées pour les produits frais. Si l'idée de cette start-up française est bonne, la durabilité d'utilisation engage de nombreuses interrogations.

Une révolution en cours ? C’est du moins le but de cette jeune start-up nantaise en plein boom. A l’heure de la transition écologique, de l’anti-gaspillage et des labels de certifications, on pourrait également rajouter ces barquettes consignées, qui semblent faire le bonheur de plusieurs enseignes alimentaires implantées en France. "Remplissez vos poches, pas vos poubelles" : en voilà un slogan qui tape à l’œil.

Tandis que le réemploi des bouteilles en verre pourrait faire son retour dans l’Hexagone, le cadre législatif autour des emballages se resserre de plus en plus, comme l'explique 20 Minutes. C’est donc cette start-up originaire de Nantes qui "profite" de la tendance, surtout lorsque l’on parle de produits frais. "On estime à 21 milliards le nombre de barquettes à usage unique produites par an", concède Claire Nijdam, directrice générale de Berny. "L’objectif est de proposer une solution aux industriels et aux supermarchés qui veulent pouvoir se passer du plastique ou du polystyrène." Ce qui semble sur la bonne voie puisque ce sont pas moins d’une trentaine de magasins du grand Ouest qui ont passé des accords avec la jeune firme pour s’approprier l’usage des contenants.

Un crustacé en guise de barquette consignée

Comme le rappelle Les Échos, "la loi Agec imposera 10% d’emballages réemployables en 2027", c’est pourquoi industriels et distributeurs cherchent des solutions. C’est donc Berny, cette fameuse start-up nantaise, qui pense à la réutilisation de ses contenants en inox. Pour l’instant, il faut dire que c’est un réel succès, du moins dans le Grand ouest.

Berny, qui emprunte son nom au Bernard-L’hermite, ce crustacé réutilisant les coquilles pour se protéger, a donc conçu une barquette de 14 X 19 centimètres, correspondant à une portion individuelle ainsi qu’une autre deux fois plus grande. Le client paie une consigne de 2 euros pour l’une et 3 euros pour l’autre. Les gains de l’entreprise proviennent essentiellement de la prestation logistique, la collecte, le lavage et la remise à disposition des contenants, fabriqués par Guy Degrenne, en Normandie.