Retraite : les enseignants pourront-ils choisir leur date de départ ?Istock
Avec la réforme des retraites, le sujet sur l'âge des départs des enseignants refait surface. Actuellement, si l'année scolaire est entamée, les professeurs des écoles devront attendre le 1er septembre suivant pour partir à la retraite même si l'âge légal de départ est atteint avant cette date. Cette règle pourrait peut être changée. On fait le point.

C’est la règle. Aujourd’hui, un enseignant né en novembre, qui a atteint l’âge légal pour partir à la retraite, doit attendre le 31 août de l’année suivante pour cesser son activité.

En effet, comme l’explique le site La retraite en clair, les enseignants du primaire et de la maternelle doivent s’aligner sur l’année scolaire et partir à la retraite au 1er septembre, sauf en cas de :

  • retraite pour invalidité,
  • retraite au titre d’un enfant handicapé à 80 %,
  • limite d’âge atteinte en cours d’année (62 à 67 ans).

Comme tous les autres actifs, les enseignants sont concernés par le report de l’âge légal de 62 ans à 64 ans et devront travailler deux ans de plus pour partir à la retraite. Par ailleurs, la situation pourrait même être pire puisqu’avec cette règle qui repousse déjà le moment du départ c ertains pourraient même travailler une année supplémentaire et partir à 65 ans selon leur mois de naissance.

Retraite des enseignants : pourront-ils partir quand ils le souhaitent ?

Une situation absurde dénoncée depuis longtemps par les syndicats de l’éducation nationale qui se sont exprimés à nos confrères de Capital : “Nous sommes très mécontents que cela ne figure pas dans le projet de loi, regrette Benoît Teste, secrétaire général de la FSU, fédération syndicale de l’enseignement. Nous espérons bien que cela se fera en amendement à l’Assemblée nationale. Nous faisons tout pour”.

Si le débat est relancé, rien n'est acté à ce jour, même si les syndicats se veulent rassurants sur ce point,  le ministère de l’Éducation nationale a jugé qu’il était trop tôt pour s’exprimer à ce sujet. Les professeurs des écoles primaires et maternelles devront encore patienter un peu que le débat ait lieu dans l’hémicycle courant février.