Retraite : les cas où le travail au noir peut compterIllustrationIstock
Contre toute attente, le travail au noir peut compter pour votre retraite. Découvrez dans quels cas.

Les règles de la retraite demeurent parfois méconnues et surprenantes. Ainsi, alors qu’il convient normalement que l’acquisition des droits à la retraite provient des cotisations réalisées, le travail au noir peut finalement compter pour votre retraite. D’ordinaire, le travail dissimulé ou le travail clandestin ne sont pas censés vous offrir des droits à la retraite, mais cette perspective varie en fonction de vos situations. Voici quelques clés pour mieux comprendre cette possibilité.

Retraite : une nouvelle surprenante

Depuis le 1er janvier 2015, les périodes de travail dissimulé, durant lesquelles les cotisations retraite n’ont pas été réglées, peuvent être prises en compte pour le calcul de votre retraite. Si cette nouvelle peut sembler surprenante, elle n’est pas valable lorsque vous travaillez au noir avec l’accord de votre employeur. En effet, vous devez avoir été contraint au travail au noir pour pouvoir bénéficier de cette règle. Cela entend la possibilité que vous n’ayez pas été déclaré par votre employeur. Il est, dès lors, envisageable de récupérer des trimestres pouvant compter pour votre retraite.

Retraite : quelle prise en compte pour le travail au noir ?

Grâce à cette décision, vous pouvez ainsi compléter votre durée d’assurance validée, mais aussi le Salaire annuel moyen (SAM) de vos 25 meilleures années. Alors qu’un trimestre peut être validé en touchant dans l’année un revenu brut équivalent à 150 Smic horaire, soit 1690,50 euros en 2023, les droits à la retraite seront calculés sur la base du salaire après redressement. Il faudra, dans ce cas, que l’employeur puisse prouver le montant du salaire versé à l’employé concerné. Dans la perspective contraire, l’administration pourra attribuer une “base forfaitaire” au salarié, qui sera de deux fois le Smic mensuel par mois de travail.