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Depuis la démission de Manuel Valls lundi, c'est la débandade au PS. Considéré comme trop à droite par certains membres du parti, il est devenu le candidat à abattre... et Martine Aubry est sur le coup.

Dans la foulée de sa démission, lundi, du poste de Premier ministre, Manuel Valls a annoncé sa candidature à l'élection présidentielle de 2017. Une nouvelle qui n'a pas réjoui l'ensemble des ténors du PS, à commencer par Martine Aubry. La maire de Lille s'est même mis en tête de trouver à l'ancien Premier ministre un adversaire capable défendre les membres les plus à gauche du parti. 

Ne souhaitant pas se présenter, Martine Aubry, aurait bien soutenu François Hollande, mais c'est raté. Le président a en effet annoncé la semaine dernière qu'il renonçait à briguer un second mandat. Christiane Taubira, Anne Hidalgo, Najat Vallaud-Belkacem, Jean-Christophe Cambadélis, Stéphane Le Foll, Pierre Moscovici, Ségolène Royal, Jean-Yves Le Drian, Bernard Cazeneuve... Tous les potentiels candidats ont déjà prêté allégeance à un autre, sont contraints par leurs obligations ou ne veulent tout simplement pas se lancer dans une campagne présidentielle.

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Deux choix pour la gauche du PS

Alors vers qui peut-elle se tourner ? Outre Manuel Valls, il lui faut également contrer les autres "traîtres", Arnaud Montebourg et Emmanuel Macron. L'aile gauche du PS a besoin de quelqu'un pour satisfaire les anti-Valls, sans pour autant risquer qu'ils aillent voir plus au centre ou à droite.

C'est donc l'ex-ministre de l'Éducation, Vincent Peillon, qui selon Martine Aubry, serait le plus à même de porter le flambeau du parti. Ancien chef de "L'Espoir à gauche" et fondateur de "Rassemblement social, écologique et démocrate", deux groupes proches des idées du PS, il semble tout désigné. "Il était tiède la semaine dernière, maintenant il est chaud bouillant", a assuré l'un de ses proches à France Info. Et selon une source anonyme du Point, "une opération est en cours menée par Aubry, Moscovici, Taubira et Hidalgo pour aller le chercher".

Quand bien même Vincent Peillon ne se sentirait pas de devenir président de la République, Martine Aubry a une dernière carte : Marisol Touraine. Mais pour l'instant, la ministre de la Santé hésite. Toutefois, les participants éventuels à l'élection vont devoir se presser, car comme l'indique France Info, il leur ne reste que 9 jours pour déposer une candidature.

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